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Amnistie sociale : le non du gouvernement

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Article rédigé par franceinfo
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Le gouvernement a donc tranche. La loi pour amnistier certains délits de casse ou de dégradation lors de manifestations syndicales sera retoquée. La proposition du PC et du Front de gauche avait été votée par le Sénat. Elle n'ira pas plus loin.

Dégradation d'un site de PSA par des syndicalistes, saccage de la préfecture de Compiègne par des salariés de Continental. Une proposition de loi voulait amnistier ces délits. Un texte propose parle Sénat. Le gouvernement n'y était pas oppose.

Nous faisons oeuvre de justice.

Ce matin, machine arrière. L'exécutif dit non.

Le président de la République souhaite rappeler qu'il est hostile à toute amnistie. Il souhaite qu'on en reste à cette position, pour que personne ne puisse revendiquer la légitimité d'une action violente.

La proposition déposée par le Front de Gauche, a pour objectif d'éviter, aux mis en cause, une condamnation. Sont concernés les faits passibles de 5 ans de prison maximum, commis entre janvier 2007 et Février 2013. Une amnistie uniquement en cas d'atteinte aux biens, et seulement pour des revendications liées au travail ou au logement. Pour ces bagarres avec les CRS, pas d'amnistie. Pour ces séquestrations de dirigeants non plus. En revanche, pour ces dégradations de l'usine PSA, l'amnistie s'appliquerait. qui s'en sont pris à la sous-préfecture de Compiègne. Xavier Mathieu avait été condamné à une amende, aujourd'hui il crie à la trahison du gouvernement au profit des patrons.

Cette loi sur l'amnistie, le gouvernement fait aujourd'hui exactement ce que le Medef demande.

En face, le patronat, vent debout contre l'amnistie sociale, crie victoire.

Cette loi n'avait aucun sens, les patrons français souffrent. Ils ne faut pas leur donner un signal qui serait une sorte de prime à la casse.

Chez les parlementaires du Front de gauche, la volte-face du gouvernement suscite la colère. Leur proposition de loi sera néanmoins discutée à l'Assemblee mais avec peu de chances d'être votée.

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