Allemagne : la "prime au fourneau"
Economiquement l'Allemagne va bien mais le pays a un vrai problème de natalité. Le taux de fécondité est un des plus bas au monde et pour cause, il y a très peu de structures d'accueil pour les tout petits. Un enfant sur 4 seulement est garde en dehors de chez lui. C'est1 sur 2 en France. Angela Merkel a bien proposé une mesure, la "prime au fourneau", mais elle crée la controverse, puisque l'idée générale c'est plutot d'inciter les femmes à rester à la maison pour garder les enfants.
Un bébé a la maison dans les bras de sa maman. Voici désormais l'image qui divise l'Allemagne. Pour élever son enfant chez soi, le gouvernement donne 150 euros, tous les mois, soit une "prime au fourneau" pour les moins de 3 ans.
Je trouve que c'est bien d'avoir 150 euros par mois, pour passer deux ans à la maison.
Par principe, il faut récompenser les femmes restant chez elle. Une centaine d'euros, je pense que ce n'est pas assez.
A. Merkel, caricaturée avec planche a repasser, casseroles et bigoudis. 60% des Allemands rejettent cette mesure, jugée rétrograde.
Il ne faut pas gaspiller l'argent avec cette prime. Il faut construire des crèches qui soient ouvertes plus longtemps.
Rester à la maison, faute de crèches en nombre suffisant. La prime peut-elle aussi relancer la natalité dans un pays qui ne fait plus assez de bébés ? Non, disent les professionnels. L'un des problèmes, c'est la place de l'enfant dans l'espace public.
Dans un restaurant, on se demande si l'enfant va hurler, faire des taches. On n'est pas trop habitués a vivre ici avec des enfants. Ils gènent. Ça ne peut pas continuer comme ça.
Le thème de la famille se retrouve au coeur de la campagne électorale. A chacun son slogan : ici, plus de places dans les crèches. Une revendication, un choix de société.
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