Airbus A400M : visite à bord

La France a réceptionne ce matin à Seville le premier Airbus A400M. L'appareil arrive avec 4 ans de retard et un dépassement de budget qui frôle les 30%. Airbus espère trouver des clients dans le monde entier. Ce mastodonte est un avion de transport militaire ultramoderne. Le TransaIl du XXIe siècle, en quelque sorte. Nous avons eu le privilège de monter à bord.

C'est l'avion qui va tout changer pour l'armée française. Moderne, maniable, multitâches, l'A400M arbore le tricolore avec quatre ans de retard. Le premier exemplaire est arrivé sur la base d'Orléans il y a un mois. Près de 250 personnes, pilotes, mécaniciens, ingénieurs, font peu a peu connaissance avec ce mastodonte de 15 m de haut. Il peut emporterjusqu'à 37 tonnes de matériel dans sa soute.

Ce qui change, c'est sa taille, son volume, et sa capacité modulaire : 116 passagers, des capacités de transport de blessés, d'hélicoptères, de matériels, de tout ce qu'il faut pour une opération.

Le cockpit n'a plus rien a voir avec la précédente génération d'avions de transport, conçue il y a plus de 40 ans. Les manches sont remplaces par des manettes, les cadrans par des écrans d'ordinateurs hérités de l'A380, tout est fait pour soulager le pilote.

Il est facile à piloter, et agréable ! Le cockpit est assez vaste.

La facture est de 150 millions d'E par avion. Les pièces sont conçues dans 6 pays européens, dont la France, et assemblées dans cette usine de Séville, en Espagne. La France attend 15 exemplaires dans les 6 ans. A terme, l'armée de l'air table sur 50 appareils.

Dire que l'A400 M est attendu par l'armée avec impatience est un euphémisme. Sa technologie, sa conception tout-terrain, ses moteurs ultra-puissants mais économes en carburant, doivent révolutionner le transport militaire. Mais il faudra encore 4 ans de tests à cet avion pour accomplir toutes ses missions.

Pourtant l'A400M a déjà passe beaucoup d'épreuves. Froid polaire, piste mouillée, terrain de terre. Sa mise au point a été plus complexe que prévu, le programme a même failli être abandonné en cours de route. Mais aujourd'hui il est prêt à être testé sur tous les terrains de l'armée française.