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Agressions à l'hôpital : cours de self-défense pour le personnel

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Article rédigé par franceinfo
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Cette semaine à Marseille, la mobilisation d'internautes a conduit à l'identification et la condamnationd 'un homme qui avait agressé un chat.

A propos de délinquance et d'incivilité, une institution est en première ligne : il s'agit de l'hôpital. Dans une vingtaine d'établissements, le personnel se résout à apprendre des techniques d'autodéfense.

A l'hôpital de Bourgoin-Jallieu, c'était un dimanche matin calme. Pas beaucoup de monde dans le haIl des urgences, quand, vers 7h30, un homme alcoolisé se présente, suivi d'un ami. L'un d'eux est légèrement blessé au doigt. L'infirmière leur demande d'attendre leur tour. Pour eux, ce matin-là, pas question de patienter. Pendant plus d'une heure, ils vont l'insulter, lui cracher au visage, et l'un sortira un couteau de boucher, une lame de 20 cm.

Il essaye plusieurs fois de passer par dessus le guichet où on se trouve Il nous menace de mort, et malgré l'arrivée d'hommes autour de nous, ça ne change rien.

La police arrivera 20 minutes plus tard. Il faudra trois agents pour arrêter l'homme hors de contrôle. Les infirmières préfèrent garder l'anonymat.

On a peur pour notre vie et les gens qui sont là. Un monsieur en attente a voulu intervenir. Il aurait pu être blessé.

Six mois après cette agression, l'hôpital a fait des aménagements. Une vitre protège désormais les infirmières d'accueil, mais pas seulement.

Une caméra permet de voir les patients et les éventuels agresseurs. Il y a deux boutons poussoirs qui alertent le PC de sécurité.

Bourgoin-Jallieu, mais aussi Marseille cet été. Un infirmier reçoit un coup de couteau en pleine consultation. A Saint-Denis (93), des coups de feu sont tirés à l'entrée des urgences. Pour faire face à cette violence, des hôpitaux organisent des stages d'auto-défense, comme ici à Limoges. D'abord, utiliser les objets du quotidien comme bouclier.

Pas de solution miracle, mais c'est une aide qui permet de vous protéger.

Ils ne sont ni agents de sécurité ni policiers, mais bien infirmiers, aides-soignants ou agents d'admission à l'hôpital, en première ligne dans les services d'urgences. Pour eux, le stage est obligatoire.

J'ai été mise K.

O. et je n'ai pas pu le maîtriser. Par la suite, on devient plus méchante. Je fais donc la formation.

Ces infirmières apprennent ici à neutraliser, et à coucher un patient agité: le ceinturage est la base du stage. J'espère ne pas avoir besoin de le faire. Connaître la technique est un peu rassurant.

Vous trouvez que ça fait partie de votre job de faire ça.

Non. Ça reste des techniques un peu particulières, mais on nous a appris que ça restait un soin. C'est pas agressif.

Ces deux aides-soignantes s'entraînent à une clé de bras.

Tu mets ta main à l'épaule et tu accompagnes.

Une technique simple pour tenter d'immobiliser un patient énervé. En dix ans, l'hôpital de Limoges a formé 500 soignants à ces techniques Après 3 jours de stage, ils se sentent plus confiants.

J'ai appris de nouvelles techniques. On peut faire quelques gestes avant l'arrivée de la sécurité.

La méthode intéresse déjà une vingtaine d'autres établissements. Entre 2004 et 2012, les actes de violences à l'hôpital ont été multipliés par deux.

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