Afghanistan : les Français de Kaboul
Cela montre leur détermination et leur organisation et la difficulté à en venir à bout.
Marie Drucker : Merci Samah.
La France renforce ses mesures de sécurité sur son territoire et appelle a la plus grande vigilance les Français vivant a l'étranger. D'une trentaine, elle passe à 40 les pays à risque. Comment sont perçues ces consignes de prudence.
Treize années d'interventions occidentales ont transformé le centre de Kaboul en forteresse assiégée. Derrière cette porte blindée, la zone verte, où se concentrent toutes les ambassades. Exceptionnellement, l'ambassadeur de France nous ouvre ses portes, à condition de ne pas dévoiler les mesures de sécurité. Il les détermine en fonction des services de renseignements sur les risques d'attentat ou d'enlèvement.
On a resseré les mesures de sécuté qui étaient déjà strictes. En particulier, à interdire toute sortie privée. A faire en sorte que les déplacements soient toujours avec une escorte.
Sur les 237 Français de Kaboul, les 60 fonctionnaires qui travaillent pour l'ambassade constituent des cibles privilégiées. Qu'ils soient chargés des lycées français comme Olivier Marteau ou policier comme cet homme, tous doivent cohabiter dans le même centre fermé.
Ici une maison. Il y en a une autre ici. Et puis 4 autres.
Son jour de repos, il doit le partager avec ses collègues.
Il reste du café.
Un huis clos frustrant pour lui.
On vit relativement bien, on a des conditions de confort qui sont très agréables, très appréciables. On le vit moins bien par rapport à notre relation avec le pays dans lequel on travaille car on en est coupé.
Difficile ainsi de travailler sur le terrain. Ce correspondant pour la presse française en est le témoin. Lui-même ne sort jamais sans l'habit traditionnel afghan. Selon lui, la meilleure sécurité pour les expatriés est de faire profil bas et se fondre dans la population.
Dans la plupart des ONG, on voyage en voitures banalisées. Leur personnel passe un minimum de temps dans la rue. Et a l'extérieur de leur habitation, il n'y a aucune indication pour indiquer le nom de l'organisation.
Pour l'instant, le mouvement des talibans refusent de cibler en particulier la communauté française. Mais selon nos informations, un premier groupe djihadistes basé dans le centre du pays aurait remplacé le drapeau des talibans par celui de l'Etat islamique, laissant craindre une contagion du mouvement dans la région.
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