Accès aux origines : lever l'anonymat
Audrey Kermalvezen a été conçue grâce à un don de sperme, mais elle ne l'a appris qu'à 29 ans. Depuis, elle remue ciel et terre pour lever le mystère sur ses origines. Cette avocate en a fait un livre. Pour elle, savoir d'où elle vient est un droit. Même si pour le moment, la loi garantit l'anonymat des donneurs. Née d'un don de sperme anonyme, cette avocate de 34 ans veut lever le secret.
Je veux savoir qui il est, à quoi il ressemble, ce qui me constitue et ce que je vais transmettre à mes enfants.
Même combat pour cet homme de 31 ans, issu d'un géniteur inconnu.
Je n'ai pas envie de transmettre de l'anonymat a mes enfants. Je veux pouvoir leur raconter leur histoire et rencontrer ce monsieur. Depuis, ils se battent ensemble pour avoir accès à leurs origines être issu du même donneur, et donc, demi-frère et soeur. et je suis d'un groupe sanguin rare.
Mais nos donneurs sont peut-être cousins. Ça n'exclut rien. puisqu'ils n'ont pas la même mère.
La réponse se trouve ici, dans l'un des 23 centres en France, Mais leurs nom et adresse sont conservés dans un lieu ultrasecret.
Taille, poids, couleur de peau, patrimoine génétique. Tout ce qui concerne chaque donneur ne peut sortir d'ici qu'en cas exceptionnel.
C'est arrivé une fois qu'un donneur a présenté 20 ans après.
2 à 300 hommes donnent chaque année leur sperme en France. Pour chacun, jusqu'à 10 enfants potentiels. La loi impose leur anonymat. Pourquoi? Car ils ne veulent pas avoir l'image tutélaire du géniteur.
Audrey ne désarme pas et se dit confiante dans un livre. La Cour européenne est de son côté. Elle défend un droit vital à l'accès aux origines et se dit qu'un jour, la France finira par céder.
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