Abattoir Gad : portrait de salariés
Un comité central d'entreprise se tient en ce moment. GAD a déjà licencié 900 personnes, en fermant un 1er site, l'été dernier, dans le Finistère. Nous avons rencontré un couple à Josselin, qui travaille pour GAD.
Ils ont posé 15 jours de congé mais ne sont pas partis en vacances. Ce couple est resté dans son jardin a chasser les mauvaises herbes, et les mauvaises pensées. Elle :22 ans chez GAD, lui : 36 ans. Et le sentiment que tout risque de s'arrêter.
On sait pas qui sera repris, dans quelles conditions. Y a deux salaires, on gagne pas des mille et des cents, c'est l'angoisse.
Pas mal de couples travaillent de l'abattoir, s'ils sont licenciés tous les deux, même pour retrouver du boulot après, ça sera beaucoup plus dur. On joue avec nos nerfs. Ils attendent que les ouvriers craquent.
Le feuilleton dure depuis plus d'un an. En octobre, l'entreprise, près de la faillite, ferme un premier. Ce sont les ouvriers de Josselin qui s'opposent aux manifestants de l'autre abattoir menacé de fermeture.
On nous a dit dé sortir, et ça a commencé à dégénérer. La direction nous a manipulés.
On s'est dit : qu'est-ce qu'on fait là ? On va pas se battre avec des ouvriers comme nous ! C'est lamentable.
Dix mois plus tard, ces images laissent un goût amer.
On pensait pas que 10 mois après on serait dans la même situation. On pensait que ça allait repartir sur du long terme.
Comme tous les autres salariés de GAD, ils redoutent la fermeture et espèrent que le repreneur potentiel une filiale du groupe Intermarché, fera au plus vite son offre. Un millier d'emplois sont menacés.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.