14 juillet : "En attendant le défilé"
Nous poursuivons notre série de reportages sur les préparatifs du défilé du 1.
Juillet. François Hollande accordera un entretien télévisé, retransmis sur France 2 à 13 H. Mais aujourd'hui, nous sommes aux côtes des troupes terrestres pour une répétition sur les Champs-Elysées.
Il est 5H ce matin, 2e jour de répétitions. D'abord la musique pour l'animation d'ouverture. Puis le défilé au pas millimétré. En tête de cortège, les troupes africaines de l'opération Serval au Mali. Pour les guider, des lignes au sol, un parchemin réalise il y a quelques jours. A l'oeuvre, une équipe de tagueurs particuliers.
Pour surveiller le chantier, les militaires ne sont pas loin.
Si on loupe un trait, le dispositif risque d'être repoussé et on devrait reprendre au début.
Pas facile de s'y retrouver.
C'est compliqué de travailler la nuit.
Sans éclairage, c'est une difficulté supplémentaire pour repérer le tracé.
Le plus dur, dessiner les lignes de séparation des troupes devant la tribune présidentielle.
C'est filmé du dessus avec l'hélicoptère, si c'est pas parallèle, ça se remarque.
Ça vous met la pression.
Ouais, le dimanche matin, on regarde à la télé s'ils vont bien droit.
D'autres passent leur journée la tête en l'air. A Châteaudun, répétition générale, le passage des avions est scrute par le responsable du défile aérien, le général Borel ne laisse rien passer.
Ça va pas du tout la, sur les Champs, on les voit pas. On critique car on veut la perfection. On est en train de parler d'écarts en secondes.
Le timing, l'alignement au-dessus des Champs-Elysées, la météo. Les pilotes auront beaucoup de choses à gérer.
Devant nous, on a pas mal d'hélicoptères qui créent des turbulences. 6 helicos sont proches de nous, un petit vent de travers, ça passe bien.
A Brétigny-sur-Orge, tout se joue au sol. Tout est en place à 8H du matin.
Top départ, première répétition.
82 motos, 183 véhicules, tous doivent avancer à la même vitesse de 14 km/h. Il y a encore des corrections à faire.
C'est une phase d'échauffement, il y a une marge de progrès.
C'est un peu comme le début d'un petit rat de l'opéra a qui on va apprendre une chorégraphie.
Tant que ce ne sera pas parfait, ils vont faire et refaire.
En 36 ans de carrière, j'ai réussi enfin à défiler sur les Champs-Elysées.
Un peu de pression.
Un peu mais on est professionnels, tout devrait aller bien.
Au quotidien, on sert la France, on n'a pas la pression.
Le 14 juillet, une expérience mémorable pour tous.
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