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Le légionnaire tué au Nord-Mali était un Français d'origine belge

Il s'agit d'un légionnaire du 2e régiment étranger de parachutistes, a annoncé François Hollande. "Plus d'une vingtaine" d'islamistes armés ont été tués dans les combats entre lundi et mardi.

Article rédigé par franceinfo
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Un hélicoptère Puma de l'armée française survole un village près de Gao (Mali), le 17 février 2013. (PASCAL GYOT/AP/SIPA / AP)

C'est la deuxième victime dans les rangs de l'armée française depuis le début de l'intervention de la France au Mali. Un légionnaire du 2e régiment étranger de parachutistes (REP) est mort, mardi 19 février, dans "un accrochage sérieux" dans le nord du Mali, a annoncé François Hollande dans l'après-midi. "Des forces spéciales sont au Nord du Mali en ce moment, là où des groupes terroristes sont retranchés", a précisé le président.

Qui était ce soldat ?

Ce légionnaire tué est le sergent-chef Harold Vormezeele, âgé de 33 ans, a précisé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué. "Sous-officier de la section de commandos parachutistes du 2e régiment étranger de parachutistes (REP) de Calvi, Harold Vormezeele a été tué lors de combats menés contre des groupes terroristes à 50 km au sud de Tessalit." L'accrochage au cours duquel il a été mortellement atteint est survenu mardi "peu avant 11 heures", selon le site du ministère de la Défense.

Le sergent-chef Harold Vormezeele, tué au Mali le 19 février 2013. (- / SIRPA)

Harold Vormezeele, d'origine belge, avait été naturalisé français en 2010. Il s'était engagé dans la Légion étrangère en février 1999, selon les éléments de biographie fournis dans la soirée par la Défense. Il avait été formé au 4e régiment étranger de Castelnaudary, puis avait intégré le 2e REP en qualité de grenadier voltigeur, rejoignant plus tard la section des commandos parachutistes.

Le sergent-chef avait servi en Bosnie-Herzégovine en 2000, au Gabon en 2001, à Djibouti en 2001 et 2011. Il avait aussi été envoyé en mission en Nouvelle-Calédonie en 2003, en Côte d'Ivoire en 2006, en République Centrafricaine en 2007 et enfin avait servi en Afghanistan en 2008, 2010 et 2011.

Dans quel cadre intervenait-il ?

Les forces spéciales "interviennent dans une zone particulièrement délicate – le massif des Iforhas –, là où des groupes terroristes se sont retranchés", a expliqué François Hollande. L'opération a été lancée lundi dans le massif de l'Adrar des Ifoghas et concernait "près de 150 soldats français et maliens", selon le ministère de la Défense. Baptisée "Panthère", elle vise notamment à "désorganiser les groupes terroristes et à démanteler les sanctuaires terroristes"

Le président, qui s'exprimait depuis Athènes (Grèce), a indiqué qu'il s'agit de "la dernière phase de l'opération au Mali." Il s'agit "d'aller jusqu'au bout, c'est-à-dire l'arrestation des derniers chefs ou groupes terroristes qui demeurent à l'extrême nord du Mali. C'est dans le cadre de cette opération qu'il y a eu cet accrochage qui n'est pas terminé et a, hélas, conduit un légionnaire à perdre la vie." 

Quel bilan côté islamistes ?

"Plus d'une vingtaine" d'islamistes armés ont été tués dans le massif des Ifoghas entre lundi et mardi, selon l'état-major de l'armée française. Deux importants dépôts de munitions ont été détruits par des frappes aériennes dans ce secteur. "Cette action des forces françaises a permis de localiser des éléments terroristes dans leur sanctuaire, de les poursuivre et de neutraliser plus d'une vingtaine d'entre eux."

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