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Surpêche : arrêter la pêche en eaux profondes ?

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Article rédigé par franceinfo
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Faut-il arrêter la pêche en eaux profondes ? Un groupe de scientifiques appuie la proposition de la Commission européenne de l'interdire. Motif : les chaluts, en raclant les fonds, menaceraient tout l'environnement.

C'est une légende des grands fonds révélée dans son environnement, le régalec, 11 mètres de long pour 200 kg. Un poisson rare qui évolue à 1.000 mètres de profondeur. Il se nourrit de plancton. Parfois, il remonte près de la surface. C'est ainsi que les plongeurs ont réussi à le filmer. Il n'a pas de prédateur. Le régalec est une des espèces menacées par ces bateaux dont les filets déscendent à 1.500 m de profondeur. Trois espèces sont visées au fond de l'Atlantique : La lingue bleue, le grenadier de roche et le sabre noir. Pas très beaux, ils sont présentés sous forme de filets sur les étals. Les poissonniers ont trouve les bons arguments pour vous les vendre.

C'est pratique pour les ménagères, les enfants surtout. C'est une cuisson très rapide. Au niveau goût, cela ressemble au cabillaud.

Les écologistes ne veulent plus les voir en rayons. Les chalutiers en eau profonde avec leurs filets de 150 m de large raclent les fonds et causent des dégâts irréversibles.

Les filets arrachent tout ce qui se trouve sur le fond, les éponges, les coraux multimillénaires, parfois plus anciens que les pyramides d'Egypte. Les grands filets ne sont pas sélectifs, impossible de n'attraper que le poisson qui vous intéresse.

Les filets des pêcheurs sont capables de capturer 60 tonnes de poissons en quelques minutes. Ils remontent une centaine d'autres espèces sur le pont. Les grands fonds se dépeuplent. Circonstance aggravante : ces poissons qui vivent très vieux se renouvellent lentement.

Il faut plusieurs centaines d'années pour renouveler ces populations. Il faut s'adapter à ces rythmes lents.

La pêche en profondeur représente 1% du volume des poissons pêchés. Mais elle détruit la vie sur des milliers de kilomètres carrés. Cette semaine, la Commission européenne doit se pencher sur son interdiction.

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