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Patrick de Carolis mis en examen pour favoritisme

L'ancien patron de France Télévisions est soupçonné d'avoir favorisé l'agence de communication de son ancien conseiller Bastien Millot.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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L'ancien président directeur-général de France Télévisions Patrick de Carolis, le 12 février 2014, au musée Marmottan Monet, à Paris. (  MAXPPP)

Patrick de Carolis, président-directeur général de France Télévisions de 2005 à 2010, a été mis en examen par le juge Van Ruymbeke pour "favoritisme", mercredi 23 avril, affirment des sources proches du dossier.

Francetv info revient sur cette affaire.

Que lui reproche-t-on ?

Selon Le Point, Patrick de Carolis est soupçonné d'avoir signé des contrats "mirobolants" avec la société de communication Bygmalion, fondée par son ancien conseiller Bastien Millot. 

Proche de Jean-François Copé, ce dernier occupait des fonctions de directeur délégué chargé de la stratégie chez France Télévisions jusqu'en 2008, date à laquelle il a pris un congé sabbatique. Il a quitté définitivement le groupe en 2010. Or, la société Bygmalion, qu'il a fondée, a fourni des missions de communication au groupe d'audiovisuel public à partir de 2008.  

Qui sont les autres personnes mises en examen ?

Au cœur de cette affaire, Bastien Millot a été mis en examen mardi. Ce n'est pas la première fois que son agence de communication est concernée par d'autres soupçons de favoritisme. Fin février, l'une de ses filiales, Event & Cie, a été accusée d'avoir pratiqué des surfacturations auprès de l'UMP lors de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012.

Selon une source judiciaire contactée par l'AFP, un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Camille Pascal, est également mis en examen pour favoritisme. Avant de rejoindre l'ancien président à l'Elysée, il était, en effet, secrétaire général de France Télévisions.

Que répondent-elles ?

Contacté par l'AFP, Patrick de Carolis a confirmé cette mise en examen, estimant sa mise en cause "parfaitement injustifiée". "A aucun moment, je n'ai donné d'ordre contraire aux règles de passation des marchés publics, a-t-il affirmé. Le dossier d'instruction démontre que je ne suis pas intervenu dans cette affaire."
 
Mardi, Bastien Millot a réfuté "catégoriquement" les accusations qui pèsent sur lui. "Toutes les prestations que j'ai effectuées pour France Télévisions l'ont été dans le strict respect du droit", a-t-il assuré. De son côté, Camille Pascal a relativisé sa mise en examen, survenue selon lui parce qu'il a été "signataire de deux contrats litigieux, en exécution d'une commande"

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