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185 produits cosmétiques épinglés par l'UFC-Que Choisir

Dentifrices, déodorants, crèmes pour le visage, après-rasages, soins pour les cheveux : 185 produits cosmétiques courants contiennent des substances "préoccupantes" (allergènes, composés toxiques, perturbateurs endocriniens), selon l'UFC-Que Choisir qui appelle les consommateurs à ne plus les acheter.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
 

Après avoir alerté sur les produits pour bébés la semaine dernière, UFC-Que Choisir pointe désormais les produits cosmétiques de consommation courante que l'on achète en pharmacie ou au supermaché.

Substances toxiques dans les cosmétiques : la liste des 185 produits étudiés

"Malgré les alertes répétées des toxicologues et des dermatologues, les fabricants n'ont toujours pas changé leurs pratiques", affirme ce 22 février l'association de défense des consommateurs qui propose une carte-repère avec les douze substances les plus à risque à éviter.

Pour les allergènes, l'UFC-Que Choisir a recensé 62 produits, dont 55 contiennent de la Methylisothiazolinone (MIT), un conservateur allergisant dont l'interdiction dans les produits sans rinçage (lingettes pour bébés...) a été demandée par la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, à l'Union européenne. André Cicollela, chimiste-toxicologue, estime que "tant que des dispositions ne seront pas prises au niveau européen, on n'aura pas résolu le problème. Il faut des labels plus clairs."

L'UFC-Que Choisir a en outre relevé pas moins de 101 produits contenant des perturbateurs endocriniens. Parmi eux, 44 recèlent un filtre UV (l'éthylhexyl-methoxycinnamate), "totalement inutile dans des eaux de toilettes, des démaquillants ou des produits capillaires". Selon André Cicollela, les perturbateurs endocriniens sont extrêmements alarmants "car ils mettent en danger la descendance et sont donc transgénérationnels". Toutefois, ajoute-il, il ne s'agit pas d'alarmer les gens, mais de répondre à une situation de crise sanitaire qui est l'augmentation des maladies chroniques dont une des causes est la pollution chimique".

Même les grandes marques sont épinglées : parmi les 26 produits contenant des "parabènes à longue chaîne", qui perturberaient le fonctionnement des hormones, "on trouve trois produits de la marque Roc, deux produits de chez L'Oréal, deux produits Carrefour, deux de Leclerc, ainsi que dix-sept autres marques courantes." 

Les consommateurs ne peuvent même pas se fier aux mentions "faussement rassurantes", selon l'UFC. La mention "hypoallergénique" figure sur le lait de toilette "Mots d'enfants" de Leclerc, la "Crème pour le change" de Corine de Farme ou encore sur les nettoyants féminins "Physélia Intimate", alors que l'association dit avoir "relevé la présence dans ces produits de MIT (méthylisothiazolinone)", auquel des dermatologues ont décerné en 2013 la palme de "l'allergène de l’année".

L'UFC-Que Choisir "recommande de ne plus acheter les produits contenant ces composés, notamment pour les usages les plus à risques (bébés, enfants, produits non rincés)" et appelle les consommateurs à "passer à l'action" et à lui signaler les produits indésirables.

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