Le binge drinking est une pratique assez répandue chez les adolescents et les jeunes adultes. Il s'agit de se saouler le plus vite possible, de préférence avec des alcools forts. Des scientifiques américains se sont une nouvelle fois penchés sur cette consommation pour analyser ses effets sur le cerveau des adolescents. Résultat : à la veille du réveillon du Nouvel an, leur étude, publiée dans la revue Addiction Biology , montre que le binge drinking altère la matière blanche du cerveau et le système neuronal.Des risques à court et à long terme"Ils boivent d'abord de la bière, puis ils ajoutent des alcools forts. L'objectif, c'est de se lâcher le plus vite possible" , explique Xavier Pommereau, directeur du Centre Abadie, Pôle aquitain de l’adolescent au CHU de Bordeaux."En buvant beaucoup, beaucoup d'alcool en étant très jeune, au moment de la puberté, alors que le cerveau se réorganise avec l'influence des hormones sexuelles, l'organisation des réseaux neuronaux peut être altérée", explique le psychiatre Xavier Pommereau. "Le binge drinking est un trouble de la consommation parmi d'autres" Xavier Pommereau, psychiatre écouter Il y a trente ans, les urgentistes ne voyaient pratiquement pas d'adolescents arriver avec des taux d'alcoolémie aussi importants, dans un état de coma éthylique. "Désormais, ça arrive toutes les semaines. Et c'est caractéristique de notre société de consommation, dans laquelle eux présentent des troubles de la consommation. La boulimie en est une autre" , analyse le psychiatre. A Toulouse, ville étudiante, les soirées de binge drinking sont devenues une habitude. Reportage de Frédéric Bourgade écouter ►►► Réveillon du jour de l'An : un Français sur deux n’a pas organisé son retour