"J’ai commencé en 1964 de faire de la recherche, ce n’était pas comme aujourd'hui. Les chercheurs étaient des individus très solitaires, beaucoup moins efficaces, mais en même temps ils prenaient leur pied et leurs responsabilités. Aujourd’hui, lorsque vous regardez les publications scientifiques, il y a 10, 20, 50 voire davantage de chercheurs de laboratoires différents de plusieurs pays, ce qui diminue la responsabilité de chacun des acteurs", assure le père du premier bébé éprouvette.Innovation versus précautionSelon lui, "la responsabilité et la précaution ne sont plus l'élément le plus important, mais c'est le fait d’innover. Innover devient la priorité et c’est la stupidité totale. Avant, nous étions généralistes, ce qui nous amenait à réfléchir davantage et à mettre dans la nature ce qu'on était en train de faire. C'est moins le cas aujourd'hui".