7,15 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2016, c’est 3,5 fois plus qu’il y a 10 ans. Le bio, de plus en plus, est présenté comme une industrie accessible, à protéger, à développer… Selon Alain Bazot, président de UFC-Que choisir, sous couvert d’environnement et de santé, les "défenseurs du bio (…) se gavent de marges au passage." Explications.Discrédité par A+BPour simplifier, Alain Bazot propose le calcul suivant : pour un produit, "en conventionnel, il est acheté 1€, il est revendu 2€." La marge est alors de 1€.Pour le bio, même système, mais plus cher : "En bio, il est acheté 2€ (…) et la marge, au lieu d’être de 1€, elle va être de 2€." Deux fois plus de marge, pour le même coût de distribution.La magouille du taux de margeLa FCD, le Fédération du Commerce et de la Distribution, a réagi à cette critique en clamant que le taux de marge restait identique pour le bio. Selon Alain Bazot, tout réside dans cette subtilité : "s’ils appliquent le même taux de marge, ça veut dire que comme à l’achat ça coûte plus cher, du coup leur marge est plus importante.""Enjeu économique, enjeu sanitaire"Il devient alors "urgent" d’agir, car l’enjeu est à la fois économique, avec pour responsable la grande distribution et un "blocage" du consommateur à dépenser plus, et sanitaire, avec dans notre assiette "moins de cochonneries dedans."Par an, les consommateurs de bio dépensent 292€ de plus. 135€ correspondraient aux sur-marges des distributeurs.