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"C'est qui Teddy Riner ?"

Ils sont revenus de Rio avec leurs médailles : les champions français des JO ont atterri à Roissy ce mardi matin. Ils ont été reçus à l'Elysée. Et, juste avant, ont répondu à la presse. C'était à l’hôtel Pullman, près de la Tour Eiffel.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Teddy Riner à son arrivée à l'Elysée © AFP)

"C’est quiiiii ?"  Combien de fois ais je répété cette phrase depuis ce matin ? J’arrive en avance, devant cet hôtel de luxe. Nous nous retrouvons tous, derrière des barrières de sécurité. Nous attendons nos accréditations. Il fait chaud. On s’impatiente : quand est ce qu’on rentre ? Ma voisine déclenche sa caméra. Elle a vu quoi ? "C’est quiiii ? " : ça, c’est moi. Elle, l’œil rivé sur le type

"C’est Denis Gargaud"

"Quiiii ? " Elle, qui bosse à l’Equipe 21 : "Denis Gargaud ". Moi : "Ah super ! Et il a gagné quoi ??? " Elle, patiente : "Il est champion olympique de canoé kayak slalom ". Ah, cette fois, lui j’le connais, c’est Teddy Riner. On est toujours derrière les barrières, sans accréditation. Et je vois "Mon" Teddy s’approcher des caméras, mais de l’autre côté… loin de nous ! Je suis à deux doigts de franchir les barrages, comme si ma vie en dépendait… Il faut dire que Riner est, le seul que je sache identifier, ici, là, maintenant. Car je dois l’avouer : je n’ai pas regardé un seul quart de seconde des JO de Rio. C’est très mal, je le sais, mais c’est ainsi. Donc, "Mon" Teddy, que je sais reconnaitre, je dois lui parler. Et me voilà, le héler ! "Teddyyyyyyyy !!!! par iciiiiii !!!"  Ouf il vient vers nous.

"Et elle, c'est quiiiii ?"

"L’accueil a été formidable à Roissy et avant d’arriver, l’avion s’était transformé en discothèque volante… " Moi : "Ah oui, génial ! Et j’imagine que vous avez picolé pendant le voyage ? " Un journaliste me dévisage, d’un air de dire, "c’est qui celle-là ? ". "Mais non ! Pas besoin de boire pour faire la fête ! " Mouai, c’est ça…Allez… j’le laisse filer. On attend toujours nos accréditations, derrière les barrières. Ah, ça y est ! On vient nous chercher. Direction : le dixième étage. Et là, le choc : ils sont tous là, les champions. Et je n’en connais, strictement, aucun et aucune. Je cherche frénétiquement ma guide : ma journaliste de l’Equipe 21. "C’est quiiiiii ? " Elle : "C’est Kevin Mayer… médaille d’argent, pour le décathlon ". "Et elle, c’est qui eIIIe ? " "Charline Picon, la planche à voile. "

"Et il a gagné quoi, lui ?"

"Et la blonde, super belle, c’est quiiii ? " "Elodie Clouvel. Elle a gagné l’argent. Pentathlon " Ce n’est pas une guide, c’est une encyclopédie des JO de Rio

Les champions, adorables, vont d’interviews en séance photos, la Tour Eiffel dans l’dos. Ma guide, vire volte, d’un athlète à une judoka. Et moi :"Et lui, c’est quiiiiii ? " "Ah là… je ne sais pas… je sais plus. Un cavalier. " Elle lit le désespoir dans mon regard. Je me rue sur mon smartphone. Et je sais, que cet homme s’appelle Roger Yves Bost. Et toc !

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