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C'est ma maison. Rénovation énergétique, attention travaux à prévoir

Depuis le 1er janvier 2017, certains travaux de rénovation énergétique deviennent obligatoires dans les copropriétés. Charlie Cailloux, juriste pour le site d’annonces immobilières PAP.fr précise les changements de la nouvelle loi.

Article rédigé par franceinfo - Charlie Cailloux
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un immeuble haussmanien dans le XVIe arrondissement de Paris (MAXPPP)

La loi de transition énergétique pour la croissance verte de Ségolène Royal prévoit que lorsqu’un ravalement de façade ou des travaux de réfection de toiture sont réalisés, des travaux d’isolation thermique doivent être effectués simultanément si les travaux envisagés concernent au moins la moitié de la façade ou de la toiture.

Est-ce qu’il y a des dérogations ?

Oui, notamment lorsque l’isolation apporte plus d’inconvénients que d’avantages, car pour isoler les façades, il faut procéder le plus souvent à des travaux lourds d’isolation par l’extérieur, consistant à ajouter une couche d’isolant sur les murs extérieurs de l’immeuble. Et la première dérogation concerne justement le cas où ces travaux dégradent significativement la qualité architecturale de l’immeuble.

Cette nouvelle obligation impose un surcoût très important pour les copropriétaires ?

À titre d’exemple, une isolation par l’extérieur peut coûter de 50 à 200 euros par m². Du coup, si le retour sur investissement est supérieur à 10 ans, les travaux d’isolation ne sont pas obligatoires.

Et d’ailleurs, on remarque qu’il y a pas mal de dérogations à cette obligation de travaux. Le ministère a voulu ménager la chèvre et le chou : d’un côté, les objectifs de réduction de la consommation énergétique et de l’autre, le portefeuille des ménages.

Comment peut-on financer les travaux rendus obligatoires ? 

Il existe des aides publiques pour la réalisation de travaux d’économies d’énergie. À commencer par le crédit d’impôt de transition énergétique qui peut représenter jusqu’à 30 % des dépenses dans la limite de 16.000 euros pour un couple.

On peut aussi financer les travaux par un éco-prêt à taux zéro. À noter que l’éco-PTZ peut être souscrit par le syndicat des copropriétaires et peut permettre de financer de 10 à 30.000 euros par logement en fonction des travaux réalisés.

Sous conditions de ressources, on peut également obtenir une subvention de l’Anah de 10.000 euros au maximum si les travaux permettent un gain énergétique d’au moins 25 %. Il existe beaucoup d’aides, pour retrouver le détail, vous pouvez consulter le site internet officiel dédié à la rénovation énergétique.

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