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Pour Brice Hortefeux, "Alain Juppé veut modifier et François Fillon veut changer"

Invité de franceinfo vendredi, Brice Hortefeux, soutien de François Fillon au deuxième tour de la primaire de la droite, a défendu un candidat "secret, tenace et courageux", capable de répondre "aux besoins de notre société".

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Brice Hortefeux, ancien ministre LR, député européen (Jean-Christophe Bourdillat / Radio France)

Brice Hortefeux, député européen Les Républicains, proche de Nicolas Sarkozy, soutient à présent François Fillon, pour le second tour de la primaire de la droite. L'ancien ministre de l'Intérieur, invité vendredi de franceinfo, a estimé que le débat de jeudi soir, était "utile parce qu’il y avait une pédagogie". "On retient qu’Alain Juppé veut modifier, et que François Fillon veut changer. Il y a une différence d’intensité entre les deux", a déclaré Brice Hortefeux.

Entre Fillon et Juppé, "un choix difficile"

Pourquoi Brice Hortefeux a-t-il opté pour François Fillon ? "C’était un choix difficile, j'ai du respect pour Alain Juppé et humainement plus que de la sympathie, mais les programmes, les propositions, les initiatives qu’avance François Fillon me paraissent mieux répondre aux besoins de notre société", a-t-il expliqué. L'eurodéputé a précisé qu'il ne retrouvait pas "tout ce qu'il a soutenu aux côtés de Nicolas Sarkozy" dans les deux programmes, mais "il y a une proximité plus forte avec les propositions de François Fillon". 

Selon Brice Hortefeux, François Fillon est le candidat le mieux placé pour l'emporter dimanche. Toutefois, précise-t-il, "la politique, ce n’est pas une arithmétique, mais une dynamique" et la dynamique, l'ancien ministre se trouve du côté de François Fillon. "Je suis convaincu que François Fillon saura et trouvera les mots justes et les gestes forts pour rassembler", a-t-il ajouté.

Des regrets après la défaite de Nicolas Sarkozy

Brice Hortefeux est revenu sur la défaite, au premier tour, de Nicolas Sarkozy, le candidat qu'il soutenait, et sur une possible influence des accusations de Ziad Takieddine et plus largement les affaires. "Peut-être, et peut-être oui, d'ailleurs certainement", a répondu l'ancien ministre. Nicolas Sarkozy "n’est en rien en lien avec l’affaire Bygmalion. Il n’est en rien mis en examen dans l’affaire Bygmalion", a rappelé l'ancien ministre. "C'est important parce qu'on associe son nom à une société dans laquelle il n'a aucun lien, aucun intérêt", a- t-il martelé. "Vous savez l'accumulation, l'accumulation, bien sûr que ça a joué même si c'est injuste et si c'est faux".

Brice Hortefeux a défendu la campagne de Nicolas Sarkozy. "On a beaucoup parlé de sécurité, d’immigration, d’identité. Mais, par exemple, les propositions de Nicolas Sarkozy sur la fiscalité, je trouve qu’on n'en a très peu parlé", a-t-il regretté. "Il était le seul à avoir proposé une baisse immédiate de l’impôt sur le revenu qui était de 10 %, honnêtement, c’est passé extrêmement rapidement", a-t-il ajouté.
Nicolas Sarkozy a sous-entendu dimanche son retrait de la vie politique. "Ce qui est digne, c’est la manière dont immédiatement, par simple conviction, sans aucune arrière-pensée, il a dit quelle était sa décision et son choix", a ajouté Brice Hortefeux. "Et je crois que cette image d’expression responsable restera comme une image qui restaure la politique tant elle a été digne", a- t-il poursuivi.

Retrouvez l'intégralité de l'entretien de Brice Hortefeux le vendredi 25 novembre sur franceinfo


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