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"On reste attachés aux 50%" de la part du nucléaire dans la production d'électricité, affirme Sébastien Lecornu

Le secrétaire d'État à la Transition écologique, invité mercredi de franceinfo, a reproché au quinquennat précédent, un calendrier et "des objectifs ambitieux, mais totémiques". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Sébastien Lecornu, secrétaire d'État à la Transition écologique et solidaire. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Sébastien Lecornu, secrétaire d'État à la Transition écologique, invité mercredi 15 novembre de franceinfo, a défendu le report, par le gouvernement, au-delà de 2025 de la part du nucléaire dans la production d'électricité française. "Je ne peux pas laisser dire qu'on recule (...) On reste attachés aux 50%. La réalité est simple : est-ce que c'est jouable en 2025, sans redémarrer les centrales à charbon, sans revenir sur les énergies fossiles ? La réponse est non", a déclaré Sébastien Lecornu, répondant ainsi aux critiques de Yannick Jadot, député européen Europe-Ecologie-Les Verts (EELV).

↘️  de la part de l'énergie nucléaire :   "Sous le quinquennat précédent, on s’est beaucoup intéressé à se donner des objectifs totémiques (...) sans se poser la question du comment" analyse Sebastien Lecornu qui assure "On reste attaché aux 50%"  #8h30Po
↘️ de la part de l'énergie nucléaire : "Sous le quinquennat précédent, on s’est beaucoup intéressé à se donner des objectifs totémiques (...) sans se poser la question du comment" analyse Sebastien Lecornu qui assure "On reste attaché aux 50%" #8h30Po ↘️ de la part de l'énergie nucléaire : "Sous le quinquennat précédent, on s’est beaucoup intéressé à se donner des objectifs totémiques (...) sans se poser la question du comment" analyse Sebastien Lecornu qui assure "On reste attaché aux 50%" #8h30Po
Selon le secrétaire d'État à la Transition écologique, auprès du ministre Nicolas Hulot, "sous le gouvernement précédent on s'est beaucoup intéressés à se donner des objectifs certes ambitieux, mais totémiques, sans se poser la question du comment (...) Je préfère une vérité plutôt qu'un mensonge".   

L'éolien favorisé pour décoller

Le secrétaire d'État à la Transition écologique a développé "l’idée d'une trajectoire sur les énergies renouvelables à 32% pour 2030""On avance sur deux volets", a-t-il expliqué. "La première énergie propre que l'on produit, c’est celle qu'on ne consomme pas. Il y a un enjeu majeur (...) sur la performance énergétique des bâtiments. En même temps, il y a la production d'énergie propre, c'est comment on libère l'éolien." Estimant que ce secteur "connaît des difficultés d'acceptabilité locale", Sébastien Lecornu estime qu'il est nécessaire "d'envisager des mécanismes de protection, de prévisibilité, qui permettent aussi d’intéresser les gens, financièrement, à la production de l'énergie". "Et pourquoi pas du financement participatif ?" a-t-il lancé, précisant que "début 2018, Nicolas Hulot, à la demande du Premier ministre et du président de la République présentera une série de mesures pour faire du libérer-protéger sur les énergies renouvelables".

La "confiance" vis-à-vis d'EDF

Interrogé sur l'état du groupe EDF, dont le chiffre d'affaires est en berne, le secrétaire d'État à la Transition écologique  a estimé que "c’est un géant industriel dont on peut être fier", tout en reconnaissant "des fragilités". Toutefois, "il n’y a pas de défiance vis-à-vis d'EDF. Au contraire, il y a de la confiance pour réussir la transition énergétique", a-t-il précisé. 

Quant à l'approvisionnement en électricité cet hiver, Sébastien Lecornu s'est montré rassurant. "Je veux rassurer les Français sur la sécurité de l’approvisionnement. RTE, son métier c'est de garantir la sécurité et l'approvisionnement dans notre pays. Il n'y a pas de ce niveau d'alerte que vous décrivez", a t-il répondu en réponse à une question sur d'éventuelles difficultés en début d'année prochaine.

Une "réflexion" à l'adhésion à LREM 

Le secrétaire d'État à la Transition écologique a déclaré avoir reçu la "gentille lettre de Bernard Accoyer lundi dernier" [sur l’exclusion par les Républicains]. "Ce n'est pas vraiment une lettre de sanctions, c’est surtout une lettre d’aveu de la part des Républicains, qui actent concrètement qu’ils veulent l’échec du quinquennat d’Emmanuel Macron et qu'ils souhaitent l'échec du pays." Selon Sébastien Lecornu, la seule chose que lui reproche son ancien parti, "c'est d’être dans le gouvernement", précisant ressortir "un peu blessé de ce qui s’est passé". 

J’ai quand même milité à l’âge de 17 ans. On m’a vidé comme un malpropre alors que mon seul tort c’est d’être membre du gouvernement et de faire un certain nombre de réformes que tout un chacun attendait depuis des années.

Sébastien Lecornu, secrétaire d'Etat à la Transition écologique

à franceinfo

"Je suis dans la majorité présidentielle, mon chef de file c'est évidemment le président de la République. Aujourd'hui, je n'appartiens à aucun mouvement. Ma réflexion est ouverte" sur une éventuelle adhésion à La République en marche (LREM), a-t-il conclu.

Regardez l'intégralité de l'entretien de Sébastien Lecornu sur franceinfo le mercredi 15 novembre 2017.

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