Quelles méthodes pour l'intégration chez nos voisins, alors que le modèle français semble en panne ? "Avenue de l'Europe, le mag" se penche sur cette question le 10 février 2016.Aux Pays-Bas, terre de multiculturalisme, le protestantisme reste tout de même la religion principale... Les télés religieuses font partie du service public : c'est l'Etat qui les finance. A 30 kilomètres d'Amsterdam, Evangelische Omroep (EO), la chaîne évangélique protestante, ne pouvait rêver d'un meilleur cadre : un ancien internat religieux. Le studio d'enregistrement, lui, se trouve dans une ancienne chapelle.Cet extrait nous emmène à la rédaction d'EO, dans un vaste et moderne open space. Ici, tout le personnel est croyant, et la foi est même une condition d'embauche. Mais aucun signe d'appartenance religieuse ne se fait remarquer : les jeunes journalistes ressemblent à beaucoup d'autres...Afficher sa spiritualité pour créer un échange Pourtant, dans l'espace public néerlandais, porter une croix ou avoir sur la tête un foulard ou une kippa, "c'est parfaitement admis", rappelle Jacomien Nijhof, la rédactrice en chef d'EO, et ça présente des avantages : "Ça permet de créer un échange." De cette façon, "au niveau des administrations ou des écoles, on voit tout de suite à quelle identité culturelle ou religieuse les gens se rattachent", poursuit-elle. La rédactrice en chef formule dans un sourire le credo de sa chaîne : "Chez EO, on puise dans notre identité pour créer des programmes. Si je connais ta croyance, ta spiritualité, on peut créer un échange constructif. Si je ne sais pas qui tu es, on ne peut pas communiquer."Extrait d'un reportage aux Pays-Bas à voir dans "Avenue de l'Europe, le mag" le 10 février 2016.