Cet article date de plus de six ans.

"L'Angle éco". Faut-il fermer les frontières pour sauver nos emplois ?

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 145 min
Ce replay n'est plus disponible.
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Faut-il continuer à ouvrir toujours plus les frontières ou bien les refermer ? Qui sont les gagnants et les perdants du libre-échange et de la mondialisation ? Autant de questions posées dans ce numéro inédit du magazine "L’Angle éco", présenté par François Lenglet.

Au sommaire :
- Suisse, le protectionnisme tranquille. Pour obtenir le label "Swiss Made", les industriels doivent fabriquer leurs produits à 60 ou 80% dans le pays, lequel n’hésite pas à taxer lourdement certaines importations.
- Gien, les pots cassés de la mondialisation. La célèbre faïencerie de Gien subit la concurrence des assiettes chinoises, vendues en grandes surfaces à prix cassés. Elle a misé sur le haut de gamme "made in France" pour se redresser.
- Libre-échange, perdants et gagnants. L’industrie automobile française ferme ses usines dans l’Hexagone et en ouvre en Slovaquie, où la main-d’œuvre coûte moins cher.
- Des frontières passoires ? Faut-il taxer les importations ? Ouvrir ou fermer les frontières ? Ces dernières sont-elles les passoires que certains dénoncent ou, au contraire, de véritables forteresses ?
- Les anges gardiens de l'emploi. Les discrets enquêteurs de la Commission européenne, filmés pour la première fois, visitent les usines chinoises soupçonnées d’enfreindre les règles du commerce mondial.

Une émission en partenariat avec RTL et "Le Parisien".

Pour ce nouveau numéro inédit du magazine "L’Angle éco" (Facebook, Twitter, #Langleco), le journaliste François Lenglet s’est fait secouer en mer à bord du remorqueur Gascogne. Le bâtiment tracte un gigantesque porte-conteneurs empli d’articles "made in China" destinés à garnir les rayons des supermarchés français. A quai, le passage en douane est une formalité généralement expédiée en moins de quatre minutes.

Cette mondialisation est permise grâce à tous les accords de libre-échange signés par l’Europe. Ainsi, la France peut acheter toujours plus de produits toujours moins chers (télévisions, téléphones…) qui ne se fabriquent désormais plus sur le territoire. Ce système satisfait le consommateur, mais détruit aussi son emploi, lamine l’industrie et met les peuples en colère…

La France à l’heure du choix crucial entre ouverture et fermeture

Après des décennies de libre-échange à marche forcée, aujourd'hui, le monde se rétracte. Les murs tombés en 1989 se reconstruisent : Brexit au Royaume-Uni, élection de Donald Trump aux Etats-Unis, populismes de droite et de gauche… Les partis hostiles à la mondialisation réclament plus de droits de douane, et déjà, le commerce mondial ralentit.

Qui sont les gagnants et les perdants du libre-échange ? A moins d’un mois de l’élection présidentielle de 2017, le magazine "L’Angle Eco" se penche sur une France à l’heure d’un choix crucial entre ouverture et fermeture.

A l’issue de l’émission, François Lenglet anime, avec Marc Lomazzi, journaliste et chef du service économie du Parisien-Aujourd'hui en France, un débat exceptionnel sur le libre-échange, la tentation protectionniste en France et dans le monde, les annonces tonitruantes de Donald Trump...
Il reçoit Pascal Lamy, ancien directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Emmanuel Todd, démographe à l'INED, Marie-Hélène Bourlard, ancienne ouvrière textile, Dalila Messaoudi, géographe à l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Vincent You, adjoint au maire d'Angoulême, David Soulard, directeur des meubles Gautier, Olga Zrihen, députée PS de Wallonie (Belgique).

Au cours de ce débat seront dévoilés les résultats d'un sondage exclusif France 2-RTL sur le protectionnisme.

"Faut-il fermer les frontières pour sauver nos emplois ?", un numéro inédit du magazine "L’Angle éco", en partenariat avec RTL et "Le Parisien", diffusé le 30 mars à 20h55 sur France 2.

Au sommaire de ce numéro inédit :

Suisse, le protectionnisme tranquille 

La Suisse aime le libre-échange, un franc suisse sur deux est généré par le commerce extérieur, mais elle sait aussi se protéger avec son label "Swiss Made". Pour l’obtenir, les industriels doivent fabriquer leurs articles à 60 ou 80% dans le pays, lequel n’hésite pas à taxer lourdement certaines importations pour protéger ses produits locaux et ses petits producteurs. Deux fois par semaine, la production étrangère est évaluée, et les contingents d’importation sont décidés en fonction. Un modèle à suivre ?

Gien, les pots cassés de la mondialisation

A Gien, la célèbre faïencerie subit la concurrence des assiettes chinoises, vendues en grandes surfaces à prix cassés. Comment lutter ? Pascal d’Halluin, le repreneur en 2014 de l’entreprise, a son idée : monter en gamme. Il a embauché six peintres pour produire des assiettes "made in France", vendues aujourd’hui dans les châteaux de la Loire. Depuis, le PDG parvient même à vendre ses assiettes à 12 euros pièce… aux Chinois qui en raffolent !

Libre-échange, perdants et gagnants

Depuis dix ans, c’est l’hémorragie ! L’industrie automobile française ferme ses usines dans l’Hexagone et en ouvre en Slovaquie, où la main-d’œuvre coûte moins cher. Dans le Pas-de-Calais, les usines ferment peu à peu leurs chaînes de montage, et voici les ouvriers en grands perdants de la mondialisation. Près de Bratislava, voici les gagnants de l’ouverture, ces ouvriers slovaques au salaire inférieur ! La différence du coût de la main-d’œuvre justifie-t-elle les délocalisations ? Jusqu’où ira la ruée vers l’est ?

Des frontières passoires ?

Faut-il continuer à ouvrir toujours plus nos frontières ou bien les refermer ? Sont-elles vraiment les passoires que certains dénoncent ou, au contraire, de véritables forteresses ? Doit-on taxer les importations ? Mais est-ce aussi simple ?

Les anges gardiens de l'emploi

Les très discrets enquêteurs de la Commission européenne, filmés pour la première fois, visitent les usines chinoises soupçonnées d’enfreindre les règles du commerce mondial : ventes à perte subventionnées par l’Etat chinois, travail clandestin, produits prohibés… En ce moment, c’est l’acier chinois qui pose problème. Aux portes de l’Europe, il est bradé à 40% du prix mondial, ruinant ce qui reste de hauts-fourneaux sur le continent européen. La mission de ces "anti-dumpers" méconnus : sauver les entreprises européennes du secteur. Leurs enquêtes sont-elles suffisantes ?

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.