D’où venaient les agresseurs du nouvel an à Cologne ? Quelque 135 enquêteurs sont sur leurs traces. Ils ont visionné 350 heures de vidéos de caméras de surveillance et de téléphones portables récupérés ce soir-là. Le porte-parole de la police fédérale allemande, Markus Koths, évoque les pistes de travail. Première question : ont-ils agi de manière concertée ? "On peut partir du principe que les agresseurs présumés ont communiqué entre eux et se sont fixé un lieu de rencontre par les réseaux sociaux", explique-t-il.Le "taharrush gamea", harcèlement collectif en arabeDeuxième question : le mode d’action. "Le harcèlement sexuel des femmes par des groupes d’hommes est quelque chose d’inconnu en Allemagne", ajoute Markus Koths. Mais il existe dans d’autres pays, surtout des pays arabes, comme en Egypte."Il arrive que, lors de grands événements comme des manifestations, des groupes d’hommes isolent des femmes de la foule et les agressent sexuellement." C’est le taharrush gamea, un mot arabe qui signifie "harcèlement collectif", qui a eu lieu en 2013 en Egypte, place Tahrir. Le taharrush gamea est-il vraiment arrivé en Europe ? Il faudra attendre les résultats de l’enquête pour en être sûr.Un extrait de "Femmes agressées à Cologne", un reportage de Pierre Monégier, Guillaume Cahour et Christophe Kenck diffusé dans "Envoyé spécial", le 28 janvier sur France 2.