En Suède, ceux qui sont au pouvoir n'ont qu'à bien se tenir. Le pays modèle en matière de transparence ne tolère aucun écart de conduite chez son personnel politique. Jusqu'à l'excès de rigueur ? Extrait de "Complément d'enquête".En août 2016, la ministre suédoise de l'Enseignement secondaire est contrôlée positive à un test d'alcoolémie. Elle démissionne le surlendemain. Aida Hadzialic a fait sa confession en conférence de presse : "J'ai bu deux verres de vin, un verre de rouge et un verre de mousseux. Environ quatre heures plus tard, j'ai commis la plus grande erreur de ma vie, quand j'ai décidé de prendre la voiture. Je suis consciente d'avoir déçu de nombreuses personnes et je suis furieuse contre moi-même. Je m'en veux profondément.""Elle aurait dû rester"Avec ces deux verres, la ministre était juste au-dessus de la limite autorisée. Aurait-elle pu rester à son poste ? Cet ancien secrétaire d'Etat, qui a lui-même dû démissionner pour avoir payé au noir quelques travaux dans sa maison, le pense. "Si on enlève toutes les personnes qui font des erreurs dans leur vie, il n'y aura plus que des gens ennuyeux et lisses au pouvoir. C'est ça, le principal danger", estime Jan Larsson.Extrait de "Suède, la dictature de la transparence", un reportage diffusé dans "Complément d'enquête" le 9 mars 2017.