Emmanuel Macron fait ses premiers pas à l'ONU. Le président de la République s'est longuement exprimé à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, mardi 19 septembre, à New York. Au programme : la Syrie, l'Iran, le changement climatique et les migrations. Un discours qui répondait aussi à celui de Donald Trump, quelques minutes plus tôt. Franceinfo vous sélectionne trois phrases à retenir."Le migrant est devenu le symbole de notre époque"Les migrations étaient au cœur du discours d'Emmanuel Macron devant l'ONU. "Le migrant est devenu le symbole de notre époque, a lancé le président de la République. Le symbole d'un monde où aucune barrière ne pourra s'opposer à la marche du désespoir si nous ne transformons pas les routes de la nécessité en routes de la liberté." Emmanuel Macron a détaillé les différentes causes de ces déplacements de populations. "Ces migrations sont politiques, climatiques, ethniques. Ce sont à chaque fois, ces routes de la nécessité", a-t-il expliqué. En 2016, 65,6 millions de personnes ont fui des conflits dans le monde. Un nouveau record, selon le Haut commissariat aux réfugiés."L'accord de Paris ne sera pas renégocié, nous ne reculerons pas"Emmanuel Macron a répondu à Donald Trump sur l'accord de Paris. "Cet accord ne sera pas renégocié, il nous lie (...), nous ne reculerons pas", a déclaré le président français, ajoutant néanmoins : "Je respecte profondément la décision des Etats-Unis". "La porte leur sera toujours ouverte", mais les autres Etats signataires continueront "à mettre en œuvre l'accord de Paris", a-t-il insisté sous les applaudissements.La veille, le président français a de nouveau tenté de convaincre Donald Trump de réintégrer l'accord, misant sur les bonnes relations qu'il a nouées avec son homologue américain. Mais il n'a pas vraiment obtenu de réponse. Avec espoir, il a déclaré, mardi matin, qu'il était "convaincu qu'à la fin, [son homologue] comprendrait"."Ce ne sont pas les murs qui nous protègent"La phrase d'Emmanuel Macron était choisie avec soin. "Ce ne sont pas les murs qui nous protègent", a lancé le président de la République depuis la tribune de l'ONU. Une déclaration qui fait écho à la volonté du président des Etats-Unis, Donald Trump, de construire un mur à la frontière avec le Mexique.Emmanuel Macron a aussi défendu longuement le multilatéralisme, c'est-à-dire la coopération, la concertation entre Etats. Il l'oppose à "la loi du plus fort". Pour lui, "c'est cela [le multilatéralisme] qui construit la paix dans la durée". Une phrase applaudie par l'audience.Vous pouvez retrouver l'intégralité du discours d'Emmanuel Macron devant l'Assemblée générale de l'ONU dans notre article.