Soutien de Valls à Macron : Hamon appelle les électeurs à sanctionner "ceux qui se prêtent à ce jeu morbide"

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Benoît Hamon, le 27 mars 2017, à Paris.  (JULIEN MATTIA / AFP)

L'ancien Premier ministre a indiqué qu'il allait voter pour le candidat d'En marche ! après avoir progressivement rompu avec le candidat socialiste depuis la fin janvier. Benoît Hamon a appelé les électeurs à "tourner la page de cette vieille politique".

Ce qu'il faut savoir

Après que Manuel Valls a annoncé qu'il voterait pour Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle, Benoît Hamon a appelé les électeurs à sanctionner "ceux qui se prêtent à ce jeu morbide", depuis son QG de campagne, mercredi 29 mars. "Je vous demande en même temps de tourner la page de cette vieille politique, de tourner le dos à ces politiciens qui ne croient plus en rien et qui vont là où le vent va, au mépris de toute conviction", a ajouté le candidat socialiste. 

Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, a dans la foulée appelé à une rencontre entre Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon et Yannick Jadot "dans les prochains jours" en vue d'une candidature commune.

Manuels Valls se range derrière le candidat d'En marche ! L'ancien Premier ministre a annoncé, mercredi, qu'il voterait dès le premier tour pour Emmanuel Macron. Il a justifié sa défection par la volonté de "ne vouloir prendre aucun risque pour la République" face au niveau élevé de la candidate du Front national, Marine Le Pen.

Emmanuel Macron remercie Manuel Valls mais prend ses distances. Le candidat d'En marche ! a assuré qu'il serait "le garant du renouvellement des visages, du renouvellement des pratiques". Et son équipe n'a pas tardé à réaffirmer qu'il "ne gouvernerait pas" avec Manuel Valls.

Réactions indignées dans le camp de Benoît Hamon. "Chacun sait désormais ce que vaut un engagement signé sur l'honneur d'un homme comme Manuel Valls : rien. Ce que vaut un homme sans honneur", a fustigé Arnaud Montebourg. La députée PS Karine Berger a dénoncé un comportement "minable", quand son collègue Philippe Baumel a parlé d'"un dernier 49.3 médiatique pour casser la gauche".