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L'affaire Tapie racontée en gifs

Vous ne comprenez rien à l'affaire Tapie ? Retour sur vingt ans de rebondissements judiciaires à l'aide d'images animées.

Article rédigé par Nicolas Enault
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'homme d'affaires Bernard Tapie, le 10 juillet 2013 à Paris. (FRED DUFOUR / AFP)

En 1993, Bernard Tapie vend le groupe Adidas pour 315,5 millions d’euros à des investisseurs, dont le Crédit Lyonnais qui était alors public.


Le groupe est revendu en 1994 pour la somme de 701 millions d'euros. Bernard Tapie dénonce une fraude et réclame 229 millions d’euros.

En 2005, le Consortium qui gère le passif du Crédit Lyonnais (CDR) est condamné par la cour d’appel à verser 135 millions d’euros à Bernard Tapie.


Mais ce jugement est cassé par la Cour de cassation l'année suivante.


En 2007, le CDR accepte que l'affaire soit réglée par un tribunal arbitral privé, pour "mettre fin à une procédure judiciaire longue et coûteuse", selon Christine Lagarde alors ministre de l'Economie de Nicolas Sarkozy.


Les trois juges de ce tribunal arbitral condamnent le CDR à verser à Bernard Tapie 403 millions d’euros.


Bernard Tapie revient dans le monde des affaires et devient notamment actionnaire de Hersant Média, premier groupe de presse de la région Paca.


Il achète également un yacht de luxe de 76 mètres.


En 2011, la Cour de justice de la République ouvre une enquête sur Christine Lagarde pour "complicité de faux" et "complicité de détournement de biens publics".


Puis une information judiciaire contre X en 2012 pour "usage abusif de pouvoirs sociaux et recel de ce délit" au préjudice du CDR.

L'Etat, alors dirigé par Nicolas Sarkozy, serait soupçonné d'avoir vidé ses propres caisses au profit de Bernard Tapie. Volontairement.

Depuis le début de l'année 2013, des perquisitions ont eu lieu aux domiciles de Bernard Tapie, Christine Lagarde, Stéphane Richard (son ex-directeur de cabinet) et Claude Guéant (secrétaire général de l’Elysée lors de l’arbitrage).


Stéphane Richard et Pierre Estoup, l'un des trois juges du tribunal arbitral, ont été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée". Au domicile de Pierre Estoup, on a retrouvé le livre de Bernard Tapie, dans laquelle il le remercie "avec toute [son] affection".


Le 28 juin, Bernard Tapie est mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" après quatre jours de garde à vue.

Dans la foulée, les juges du pôle financier ordonnent la saisie de certains biens de l'homme d'affaire dont sa villa de Saint-Tropez.

Mi-septembre, la cellule antiblanchiment de Bercy s'oppose à un virement de 1,8 million d'euros vers Hong Kong, Tracfin soupçonne Tapie d'avoir voulu faire sortir les fonds de France pour échapper aux saisies judicaires.

Le 10 octobre, le parquet de Paris ouvre une information judiciaire pour "fraude fiscale" et "organisation d'insolvabilité".

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