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Vidéo Etats-Unis : pour défier Donald Trump, des sportifs mettent un genou à terre

Publié Mis à jour
Article rédigé par Raphaël Godet
France Télévisions

Plus de 150 joueurs ont fait ce geste de défiance ce week-end. Une réponse à Donald Trump, qui avait appelé à "virer" tous ceux qui ne respectent pas l'hymne national.

Pas question de laisser passer. De Nashville à New York en passant par Philadelphie, plus de 150 joueurs de football américain ont posé un genou à terre, samedi 23 et dimanche 24 septembre, pendant l'hymne national qui précède le coup d'envoi des rencontres. A Detroit, une équipe est même restée au vestiaire pendant The Star-Spangled Banner.

Une réponse aux propos tenus par Donald Trump, vendredi 22 septembre. Ce jour-là, en meeting dans l’Alabama, le président s'en est pris aux joueurs de la Ligue nationale de football (NFL) qui osent se mettre à genou pendant l’hymne national pour dénoncer les violences policières contre les Noirs américains. Il a estimé que les propriétaires de clubs de la NFL feraient mieux de "virer" ces joueurs. Et a même incité les supporters à ne plus se rendre au stade. "Est-ce que vous n’aimeriez pas que les propriétaires des équipes de NFL, quand un joueur manque de respect à notre drapeau, disent : ‘Sortez ce fils de p*** hors du terrain maintenant, il est viré, viré !’" a-t-il lancé, sous un tonnerre d'applaudissements.

La polémique dure en réalité depuis un an. Depuis que Colin Kaepernick, alors quaterback de San Francisco, a refusé de se lever pendant l'hymne pour protester contre "un pays qui opprime les Noirs".

"On ne cautionne pas ce que notre président a dit"

Depuis la sortie de Donald Trump, beaucoup de champions ont rallié le camp des protestataires. A commencer par la star NBA Stephen Curry. Le meneur de jeu des Golden State Warriors a choisi de ne pas se rendre à la traditionnelle réception des champions NBA organisée chaque année depuis 1963 à la Maison Blanche.

On ne cautionne pas ce que notre président a dit, et ce qu’il n’a pas dit dans les moments importants. En agissant, en refusant d’y aller, on espère que cela va inspirer quelques changements concernant la tolérance dans ce pays.

Stephen Curry, joueur NBA

en conférence de presse

Dans la foulée, Kobe Bryant y est aussi allé de son tweet. "Un président des Etats-Unis dont le seul nom crée de la division et de la colère et dont les seuls mots inspirent la dissension et la haine ne peut pas rendre sa grandeur à l’Amérique", a écrit le tout jeune retraité.

De leur côté, les jeunes champions universitaires de Caroline du Nord ont également fait savoir qu’ils déclinaient l’invitation à la Maison Blanche.

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