Ils ne veulent rien lâcher. Depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis le 8 novembre, ils sont des milliers de citoyens à protester tous les jours. "Raciste", "Pas mon président", "Mon corps, mon choix"... Voilà quelques-uns des slogans scandés par ces manifestants en colère contre le magnat de l'immobilier et ses prises de position xénophobes, sexistes et anti-avortement. Si ces rassemblements spontanés ont largement été pacifiques, à Portland cependant, la police a fait état d'"émeutes", de policiers blessés et de 71 arrestations samedi soir. Les manifestants ont lancé des pétards et des bouteilles en direction des forces de l'ordre et refusé de se disperser.Des manifestants "incités par les médias", d'après Donald TrumpLes organisateurs dénoncent les mesures promises par Donald Trump pour limiter l'immigration et stigmatiser les musulmans. Ils rappellent aussi les accusations sexuelles dont fait l'objet le milliardaire. Des associations de défense des droits civils ont d'ailleurs alerté sur des incidents visant des musulmans et des immigrants aux Etats-Unis depuis la victoire du candidat républicain, citant des agressions sur des femmes voilées, des graffitis racistes ainsi que de l'intimidation d'enfants d'immigrés.Face à ces signalements, Donald Trump s'est dit "très attristé" d'apprendre que certains de ses partisans s'étaient rendus coupables de violences à l'égard de minorités, dans sa première interview en tant que président élu, sur CBS. Mais le président a montré un tout autre visage concernant les protestations, loin de la figure de rassembleur qu'il tente d'afficher depuis son élection, estimant que les manifestants étaient "incités par les médias" à défiler contre lui.