Cet article date de plus de six ans.

Etats-Unis : les grizzlis de Yellowstone retirés de la liste des animaux protégés

Les autorités américaines estiment que cette population d'ours bruns s'est suffisamment reconstituée. Aujourd'hui, leur nombre est estimé à 700 dans le parc de Yellowstone, contre 136 en 1975.  

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un grizzli dans le parc national de Yellowstone (Etats-Unis), le 20 mai 2016. (JAMES HAGER / ROBERT HARDING PREMIUM / AFP)

Pour les groupes de protection de la nature, la mesure ne passe pas. Les grizzlis du parc national de Yellowstone et des régions avoisinantes, dans le nord-ouest des Etats-Unis, vont être retirés cet été de la liste des espèces en danger, a annoncé, jeudi 22 juin, le secrétaire américain à l'Intérieur.

Une proposition en ce sens avait été émise en mars 2016 par l'administration du président Barack Obama sur la base d'une détermination du Service de la pêche et de la faune sauvage (USFWS) selon laquelle la population de cet ours brun emblématique s'était suffisamment reconstituée depuis les années 1970. En 1975, il ne restait que 136 grizzlis. Aujourd'hui, leur nombre est estimé à 700 dans le parc de Yellowstone et jusque dans les Etats voisins du Montana et de l'Idaho, a précisé le ministère de l'Intérieur. Soit largement plus que l'objectif de 500 fixé par l'USFWS.

Pression des chasseurs et des éleveurs

Des organisations de protection de l'environnement ont mis en garde contre le risque de compromettre les efforts ayant permis de reconstituer la population des grizzlis de Yellowstone. Selon elles, ces ours restent vulnérables à cause de la réduction de leur habitat et de l'une de leurs principales sources de nourriture, les cônes de pin à écorce blanche, sous l'effet du changement climatique qui favorise la prolifération d'insectes détruisant ces arbres.

Les chasseurs et éleveurs de bétail de l'Ouest américain, qui représentent de puissants groupes de pression au niveau régional, avaient plaidé avec vigueur pour le retrait des protections fédérales pour les grizzlis. Ils faisaient valoir que leur multiplication représentait une menace pour les humains, les troupeaux et d'autres animaux sauvages prisés pour la chasse, comme les élans.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.