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Ce que l'on sait sur la délégation parlementaire partie en Syrie

Une délégation de trois députés français est partie dimanche vers la Syrie pour apporter son soutien à la population locale. Lundi, les trois élus ont été bloqués à la frontière turque. 

Article rédigé par franceinfo - Licia Meysenq
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
La députée Europe Ecologie-Les Verts Cécile Duflot pendant une manifestation contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le 8 octobre 2016. (JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP)

Témoigner de leur soutien. Trois parlementaires français ont décidé de se rendre dimanche 11 décembre en Syrie, alors que la ville d'Alep est en proie à de violents combats entre le régime et les rebelles. Un voyage à but solidaire et non politique, disent-ils, pour demander une trêve humanitaire. Franceinfo fait le point sur leur situation, au lendemain de leur départ.

Qui participe à cette délégation ?

C'est Cécile Duflot, députée Europe Ecologie-Les Verts, qui a appelé les parlementaires à former une délégation de "solidarité" dans une lettre ouverte, publiée mardi 6 décembre. Hervé Mariton, élu Les Républicains dans la Drôme, et Patrick Mennucci, député PS des Bouches-du-Rhône, ont décidé de se joindre à elle.

Cette délégation parlementaire est également composée de Jacques Boutault, le maire EELV du 2e arrondissement de Paris, et de Marine Tondelier, conseillère municipale écologiste à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).

Que vont-ils faire à Alep ?

Le but de leur visite est avant tout d'alerter sur la situation des citoyens syriens. "Cette délégation entend apporter son soutien à la population d'Alep et demander une trêve humanitaire de toute urgence", a expliqué Cécile Duflot dans un communiqué. Elle a également exprimé cette volonté sur Twitter :

Au cours d'une conférence de presse, lundi, la députée écologiste a réitéré ses propos : "Cette situation est intenable et chaque jour qui passe fait de nouvelles victimes parmi les civils à Alep. Ce ne sont pas seulement des hommes, des femmes et des enfants qui meurent, c'est l'humanité qui meurt sous nos yeux et nous le refusons."

"Je veux dire à la population d'Alep que nous sommes en sympathie avec elle, que nous ne l'oublions pas", et le lui dire "au plus près du terrain", a de son côté expliqué Hervé Mariton sur franceinfo. Selon les élus, 100 000 personnes seraient prises au piège à Alep. "Il y a quatre kilomètres à faire pour les sortir de la ville et il faut absolument que toutes les pressions internationales soient faites sur les Russes pour qu'il y ait un cessez-le-feu de 24 heures pour faire sortir les personnes", a appelé Patrick Mennucci sur France Bleu Provence.

Cécile Duflot espère qu'une telle visite permettra la mise en place de corridors sécurisés pour acheminer la nourriture, les médicaments et permettre l'évacuation de la population.

Ont-ils réussi à se rendre en Syrie ?

Arrivés en Turquie dimanche, ces élus français devaient traverser la frontière pour tenter de se rapprocher d'Alep-Est, la partie rebelle de la ville. Ils sont accompagnés de Brita Hagi Hasan, le président du comité civil d'Alep, considéré comme le "maire d'Alep-Est"

Mais les autorités turques ont bloqué le groupe à la frontière, au niveau de Kilis, dans l'est du pays. "Les Turcs n'ont pas voulu qu'on passe. Ils ont dit qu'il y avait eu des bombes au chlore et qu'il y avait un nuage", a expliqué Patrick Mennucci, très en colère, à France Bleu.

"Un crime de guerre se prépare dans cet endroit", s'est-il indignéLe député socialiste estime toutefois que sa journée de voyage a été "utile" car lui et les autres membres de la délégation "[ont] rencontré l'ONU ce matin et [ont] pu vraiment comprendre la situation sur le terrain".

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