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La perpétuité requise contre Tyler Vilus, premier jihadiste français jugé aux assises pour des crimes commis en Syrie

Le verdict est attendu dans la soirée de vendredi, après les plaidoiries de la défense.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un dessin représentant Tyler Vilus, lors de son procès à la cour d'assises de Paris, le 25 juin 2020. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

Le "cas exceptionnel" d'un "jihadiste intégral". L'accusation a requis vendredi 3 juillet la réclusion criminelle à perpétuité contre le jihadiste français Tyler Vilus, émir du groupe terroriste Etat islamique (EI), pour des crimes commis en Syrie entre 2013 et 2015. L'avocat général Guillaume Michelin a demandé à la cour d'assises de Paris d'assortir cette peine de la période de sûreté maximale, "qui n'est que de 22 ans, hélas", face à un homme dangereux qui "n'a pas changé d'un iota". Le verdict est attendu dans la soirée de vendredi, après les plaidoiries de la défense.

"Un chef de guerre"

Tyler Vilus est l'un des premiers de sa génération à avoir gagné la Syrie, pour un premier séjour dès la fin 2012, et l'un des rares individus encore vivants à en être revenu. Installé dans la région d'Alep, das le nord-ouest du pays, en mars 2013, il annonce dès l'été sa promotion à sa mère, elle-même condamnée à dix ans de prison pour ses voyages en Syrie auprès de son fils et pour financement du terrorisme.

Pour l'avocat général, il est "un chef de guerre". Posté à Hraytan, dans la périphérie d'Alep, il participe à la tête d'un groupe de combattants francophones à des "opérations de nettoyage", il est "félicité pour son efficacité meurtrière". Il apparaît aussi dans une vidéo diffusée en 2015 dans laquelle deux anciens soldats prisonniers sont exécutés d'une balle dans la tête. L'accusé a dit s'être trouvé là un peu par hasard, "à la sortie de la mosquée".

Si aucune preuve n'a permis de le rattacher aux attentats du 13 novembre 2015, Guillaume Michelin estime aussi qu'il revenait en France pour "frapper", comme il le dit à Abdelhamid Abaaoud, le coordonnateur des attentats parisiens après son arrestation en Turquie le 2 juillet 2015. 

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