Dans le nord de l'Irak, l'armée kurde fait face à Daesh. Les attaques des jihadistes sont quasi-quotidiennes, mais le 13 février, un bataillon de peshmergas a essuyé des tirs de mortier d'un genre nouveau. Un volontaire français raconte la scène. "Les premiers, on pensait que c'était des mortiers qui n'avaient pas pété, et après, on s'est aperçus rapidement qu'en fait il y avait du gaz et des fumées qui s'échappaient", explique Mickaël.En détresse respiratoire À l'infirmerie du bataillon, les médecins ont conservé un échantillon qu'ils manipulent avec précautions. "Vu les symptômes des personnes touchées, on pense au chlore. Les soldats n'arrivaient plus à respirer, ils vomissaient, ils avaient de la fièvre et ils tremblaient", raconte Yashar Mohammed Shaker, médecin militaire. Ce jour-là, 67 soldats en détresse respiratoire sont rapatriés d'urgence vers un hôpital en ville. Depuis, sur ce front, les peshmergas ont subi plusieurs nouvelles attaques de mortiers chargés au gaz.