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Attentat raté sur les Champs-Élysées : "On a eu une bonne étoile", témoigne le premier gendarme arrivé sur place

L'adjudant-chef David a été le premier à intervenir, lundi 19 juin, après l'attentat raté des Champs-Élysées. Il raconte sa gestion de l'attaque mais aussi l'après, quand il a réalisé à quoi il avait échappé.

Article rédigé par Lorélie Carrive, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'assaillant des Champs-Élysées a délibérément foncé sur un fourgon de gendarmerie avec sa voiture, lundi 19 juin. (THOMAS SAMSON / AFP)

Il était le premier sur place, lundi 19 juin, après l'attentat raté sur les Champs-Élysées, à Paris. L'adjudant-chef David, de l'escadron de gendarmerie mobile de Chaumont (Haute-Marne), était la cible de l'attaque avec ses collègues. Au moment des faits, ils descendaient tranquillement l'avenue dans leur fourgon pour aller encadrer une manifestation contre la réforme du Code du travail, devant l'Assemblée nationale. Soudain, il a senti un choc contre la portière passager du véhicule. L'adjudant-chef David a vu une Renault Mégane blanche faire marche arrière, puis repartir à la charge avant de s'arrêter, en feu, quelques mètres devant, dans un nuage de fumée orange.

On a pensé à un simple accident

adjudant-chef David

à franceinfo

Le gendarme réagit immédiatement. "J'ai fracturé la vitre à l'avant et j'ai essayé de rentrer dans la voiture." Il attrape le conducteur de la voiture et le sort du véhicule. "Ça s'est passé très rapidement. On n'a pas eu le temps de réfléchir à quoi que ce soit d'autre", se souvient-il.

Cinq heures pour réaliser la gravité de l'événement

Pendant toutes les opérations de secours et de bouclage du périmètre, l'adjudant-chef David n'a pas eu le temps d'apercevoir les 8 700 munitions, les deux bouteilles de gaz, le fusil d'assaut et les armes de poing qui étaient à l'intérieur de la voiture. Ce n'est que dans la soirée, soit plus de cinq heures plus tard, qu'il réalise vraiment ce qui vient de se passer quand il parle avec sa femme au téléphone. "Elle m'a vu à la télévision en train de casser une vitre et en-dessous il était écrit 'Attentat sur les Champs-Elysées' donc c'est compréhensible", explique le gendarme. Lui se sait à l'abri et ne prend pas la mesure de ce qui vient de se produire. "On ne réalise que bien plus tard que ça aurait pu être plus grave", dit-il Depuis lundi, il parle beaucoup de cette attaque avec ses collège pour exorciser ce moment. "Sur ce coup-là, on a eu une bonne étoile au-dessus de notre tête", estime l'adjudant-chef David. 

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