Le Royaume-Uni devrait avoir à payer la somme pharaonique de cent milliards d'euros. "Faisant partie de l'UE, le Royaume-Uni avait des engagements financiers comme le fait de payer la retraite des fonctionnaires britanniques, le déménagement de deux agences européennes importantes basées à Londres. C'est une accumulation d'enjeux qui fait que la sortie de l'UE ne peut pas se faire sans versement d'argent du Royaume-Uni", explique Elvire Fabry, en charge des questions relatives à l'action extérieure de l'UE à l'Institut Jacques-Delors."Calendrier serré"Le fait que Theresa May n'ait plus la majorité au Parlement complique encore la donne. "Elle doit composer avec ceux qui sont favorables au Brexit et ceux qui commencent à s'inquiéter des retombées économiques du Brexit et des implications réglementaires", indique-t-elle."L'UE doit rester ferme, méthodique, ce à quoi est arrivé Michel Barnier, le négociateur pour l'UE, jusqu'à maintenant", note Elvire Fabry. "Le calendrier est serré. Il ne reste que seize mois avant le divorce officiel".