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Espagne : l'infante Cristina renvoyée au tribunal

La princesse Cristina de Bourbon, soeur du roi Felipe VI d'Espagne, sera jugée pour fraude fiscale, une première dans l'histoire de la monarchie constitutionnelle espagnole. Elle est soupçonnée d'être impliquée dans le détournement de plusieurs millions d'euros de fonds publics via la fondation Noos, gérée par son mari, l'ex-handballeur Inaki Urdangarin.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (L'infante Cristina, ici pendant une cérémonie officielle, sera jugée pour fraude fiscale © REUTERS/Marcelo del Pozo)

Nouvelle journée noire pour la monarchie espagnole. Même s'il ne constitue pas une surprise, le renvoi de l'infante Cristina de Bourbon devant un tribunal pour fraude fiscale plombe un peu plus l'ambiance autour de la famille royale. C'est le tribunal supérieur des Baléares qui a annoncé lundi que la princesse serait jugée à Palma de Majorque.

Elle avait été inculpée en avril pour le rôle présumé qu'elle pourrait avoir joué dans une affaire de corruption autour de son mari. L'ex-international de handball Inaki Urdangarin est accusé d'avoir détourné plusieurs millions d'euros de fonds publics via sa fondation Noos.

Une première sans gloire pour la monarchie

La symbolique sera très forte puisque c'est la première fois depuis la restauration de la monarchie en 1975 qu'un membre de la famille régnante devra répondre à la Justice. Elle le fera en compagnie de 16 autres prévenus. Le parquet n'avait pourtant pas ménagé ses efforts pour tenter d'éviter cette avanie à celle qui demeurait sixième dans l'ordre de succession au trône, puisqu'elle a refusé de renoncer à ce droit.

L'affaire lui a tout même valu une exclusion de la famille royale, dont elle n'est plus officiellement membre. Elle n'a pas été invitée à la cérémonie d'intronisation de son frère, le roi Felipe VI, le 19 juin dernier. Il avait alors promis une monarchie "honnête " et "transparente ". Car aux déboires de l'infante Cristina, il a fallu ajouter ceux de l'ex-roi Juan Carlos, pris en photo en pleine chasse aux éléphants au Botswana, en compagnie de son sulfureux gendre, dont il soutenait les affaires. Une série de scandales qui l'a poussé à abdiquer pour apaiser la mauvaise humeur des Espagnols, plongés dans la crise.

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