Les monticules de boues rouges rejetées par l'usine d'alumine Alteo de Gardanne, qui recouvrent les fonds marins du Parc national des calanques (Bouches-du-Rhône), inquiètent les spécialistes, mais aussi les défenseurs de l’environnement.La ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, interrogée sur le rejet de ces déchets en mer, a imputé à son Premier ministre l'absence de lutte contre ce fléau : elle assure avoir voulu les interdire, mais que "Manuel Valls a décidé le contraire". "C'est inadmissible", assène la ministre devant la caméra de "Thalassa", diffusé vendredi 2 septembre sur France 3.Un permis de polluer pour six ansLe préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a autorisé en décembre la société Alteo à poursuivre l’exploitation de ses usines sur le site de Gardanne et à rejeter en mer, pendant six ans, les effluents aqueux résultant de la production d’alumine. La décision avait pourtant été aussitôt dénoncée par Ségolène Royal, rappelle Le Monde.La décision d'interdire ces déchets incombe au chef du gouvernement, affirme Ségolène Royal : "[Manuel Valls] a pris cette décision. Il a donné l'ordre au préfet, donc le préfet a donné l'autorisation. Je ne peux pas donner un contre-ordre", ajoute-t-elle.