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Corée du Nord : le Conseil de sécurité de l'ONU inquiet après des tirs d'essais de missiles

Ces deux missiles de portée intermédiaire, tirés mercredi, sont susceptibles, en théorie, de menacer la Corée du Sud, le Japon et les bases américaines de l'île de Guam, dans le Pacifique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un à Pyongyang, le 10 mai 2016. (ED JONES / AFP)

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a qualifié de succès le tir d'essai de missiles, mercredi 22 juin, a rapporté, le lendemain, l'agence de presse officielle KCNA. La Corée du Nord a tiré coup sur coup deux missiles Musudan à portée intermédiaire, de 2 500 km à 4 000 km, susceptibles, en théorie, de menacer la Corée du Sud, le Japon et les bases américaines de l'île de Guam, dans le Pacifique. Ces missiles semblent avoir volé sur des distances nettement plus importantes que lors de précédents essais infructueux, d'après le ministère sud-coréen de la Défense.

Kim Jong-un, qui a personnellement supervisé l'essai, a déclaré qu'il s'agissait d'un "grand événement" qui renforce considérablement la capacité de frappe nucléaire préventive de la Corée du Nord. "Nous avons la capacité certaine d'attaquer d'une manière globale et concrète les Américains sur le théâtre d'opérations du Pacifique", a affirmé le dirigeant nord-coréen.

"Une condamnation rapide et unie"

Les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont immédiatement entamé des consultations à huis clos. A son entrée dans la salle, l'ambassadrice américaine aux Nations unies, Samantha Power, a souhaité "une condamnation rapide et unie" par le Conseil de ce qu'elle a qualifié de "défi" lancé par Pyongyang à la communauté internationale et aux résolutions de l'ONU.

Elle a souhaité que, dans un premier temps, le Conseil publie une déclaration condamnant les derniers tirs. Mais elle a souligné qu'il fallait aussi renforcer l'application des sanctions très strictes déjà prises en mars par le Conseil.

"Cela montre que nous devons continuer de faire ce que nous faisons : construire ces systèmes antimissiles de diverses portées pour protéger nos alliés sud-coréens, les forces américaines (déployées) dans la péninsule coréenne, le Japon et le territoire américain", a déclaré le chef du Pentagone, Ashton Carter, après le double essai balistique mené par Pyongyang.

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