Le Canada ravagé par les flammes, la Chine submergée par les eaux, Haïti dévastée par l'ouragan Matthew... Autant de phénomènes météorologiques extrêmes, où le réchauffement climatique a joué un rôle prépondérant. L'année 2016 a battu tous les records : 1,1 °C au-dessus des moyennes de l'ère préindustrielle, une augmentation continue ces dernières décennies. L'Organisation météorologique mondiale (OMM) tire la sonnette d'alarme : "Nous devons garder en tête que la COP 21 nous oblige à limiter la hausse des températures à 2 °C par rapport à l'ère préindustrielle. Malheureusement, nous avons déjà dépassé 1 °C et c'est très inquiétant", explique une représentante.Le Pôle Nord en périlPrincipal responsable : El Niño, un brusque réchauffement des eaux de surface du Pacifique. Il entraîne une montée des océans : l'an dernier, cette vague de chaleur a entraîné le blanchiment de 90% des récifs de la grande barrière de corail à l'est de l'Australie. Mais les régions les plus fragiles sont les terres recouvertes de glace. Aux îles Svalbard, à l'extrême nord de la Norvège, les températures ont excédé les moyennes habituelles de plus de 6°C. En Antarctique, un pan de glace grand comme les Bouches-du-Rhône se détache progressivement. Et les premiers mois de l'année 2017 laissent craindre une accélération de la hausse des températures.