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Vidéo "13h15". André Dussollier lit le texte poignant d'Antoine Leiris adressé aux assassins de sa femme, tuée au Bataclan

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 3 min
VIDEO. "13h15". André Dussollier lit le texte poignant d'Antoine Leiris adressé aux assassins de sa femme tuée au Bataclan
VIDEO. "13h15". André Dussollier lit le texte poignant d'Antoine Leiris adressé aux assassins de sa femme tuée au Bataclan VIDEO. "13h15". André Dussollier lit le texte poignant d'Antoine Leiris adressé aux assassins de sa femme tuée au Bataclan
Article rédigé par France 2
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De sa voix chaude, calme et émouvante, reconnaissable entre toutes, le comédien André Dussollier lit un extrait du texte d'Antoine Leiris, écrit après l’attaque contre le Bataclan, en novembre 2015. Ce soir-là, le journaliste a perdu sa femme Hélène… Extrait du magazine "13h15".

Un ami d'André Dussollier a perdu son fils lors de l’attaque terroriste contre le Bataclan, en novembre 2015. Le comédien lit le texte déchirant écrit par Antoine Leiris au lendemain du drame (Vous n'aurez pas ma haine, Fayard). Ce soir-là, sa femme Hélène faisait partie des victimes tombées sous les balles des assassins. Il donne cette poignante lecture dans le cadre de la collection "Une histoire française" du magazine"13h15 le dimanche" (Facebook, Twitter, #13h15) : "Vendredi soir, vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils, mais vous n’aurez pas ma haine…"

De sa voix chaude, calme et émouvante, reconnaissable entre toutes, André Dussollier poursuit : "Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir. Vous êtes des âmes mortes. Si ce dieu pour lequel vous tuez aveuglément vous a faits à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son cœur… Alors non, je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr […]. Mais répondre à la haine par la colère, ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. […]"

"Ce petit garçon, vous n’aurez pas sa haine non plus"

"Je l’ai vue ce matin, enfin, après des nuits et des jours d’attente. Elle était aussi belle que lorsqu’elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j’en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de douze ans. Bien sûr, je suis dévasté par le chagrin. Je vous concède cette petite victoire, mais elle sera de courte durée […]. Je sais que nous nous retrouverons dans ce paradis des âmes libres auquel vous n’aurez jamais accès."

"Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus forts que toutes les armées du monde. […] Toute sa vie, ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre, car non, vous n’aurez pas sa haine non plus." André Dussollier conclut cette lecture en ajoutant : "Ce qui est beau et fort dans ce livre, c’est que dans un autre chapitre, il dit 'je ne sais pas si je vais pouvoir dire toujours ça'." 

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