Cet article date de plus de huit ans.

“Vous avez volé l'amour de ma vie, mais vous n’aurez pas ma haine”, la lettre ouverte du mari d'une victime au groupe Etat islamique

Antoine Leiris a perdu sa femme dans les attentats de Paris. Il écrit sur Facebook un message bouleversant.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des bougies allumées, le 16 novembre à Barcelone, en hommage aux victimes des attaques de Paris. (ALBERT GEA / REUTERS)

"Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils, mais vous n’aurez pas ma haine." C'est après avoir revu le corps de sa femme pour la première fois depuis les attentats de Paris qu'Antoine Leiris a écrit sur Facebook ce texte bouleversant, lundi 16 novembre.

“Vous n’aurez pas ma haine” Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de...

Posté par Antoine Leiris sur lundi 16 novembre 2015

Ce mari endeuillé, journaliste à France Bleu, s'adresse directement aux meurtriers de sa femme, "des âmes mortes" à qui il refuse de faire cadeau de sa haine. "Vous l’avez bien cherché pourtant mais, répondre à la haine par la colère, ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes." Au fil des lignes, on se laisse gagner par l'émotion d'un homme follement amoureux de sa femme et qui vient de la revoir, le corps criblé de balles. 

"Elle était aussi belle que lorsqu’elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j’en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de 12 ans."

Antoine Leiris

Facebook

Difficile de ne pas flancher, notamment lorsqu'il révèle qu'il est désormais seul pour élever Melvil, leur fils. "Je dois rejoindre Melvil qui se réveille de sa sieste. Il a 17 mois à peine, il va manger son goûter comme tous les jours, puis nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre. Car, non, vous n’aurez pas sa haine non plus."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.