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Attentats en Corse : le bâtonnier d'Ajaccio, Dominique Ferrari, mis en examen

Sa mise en examen intervient dans le cadre d'une enquête sur des attentats commis contre des gendarmeries en Corse en 2013.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'avocat Dominique Ferrari, le 11 juillet 2013, à Ajaccio (Corse-du-Sud). (PASCAL POCHARD CASABIANCA / AFP)

L'avocat Dominique Ferrari, bâtonnier d'Ajaccio, a été mis en examen, jeudi 9 octobre, a-t-on appris auprès de son avocat. Il avait été présenté à un juge antiterroriste, en début d'après-midi, dans le cadre d'une enquête sur des attentats commis contre des gendarmeries en Corse en 2013.

Ces actions, qui n'avaient pas fait de victimes, avaient été interprétées comme la riposte à des arrestations de sympathisants nationalistes soupçonnés de deux "nuits bleues" contre des résidences secondaires en mai et décembre 2012. Elles n'ont jamais été revendiquées.

Un arsenal géré par Me Ferrari ?

En menant leur enquête, les policiers ont découvert, en décembre 2013, un arsenal dans un box appartenant à la sœur de Me Ferrari. Celle-ci a été libérée à l'issue de sa garde à vue. Mais selon les enquêteurs, Me Ferrari est soupçonné d'en être le gérant de fait.

Ont notamment été retrouvés un pistolet automatique, des gilets pare-balles, une grenade, des armes longues, des armes de poing, des munitions, ainsi qu'une cagoule. Les enquêteurs ont également exploité des traces d'ADN. Or, ce box a été loué à un homme en fuite, soupçonné d'être impliqué dans les attentats, et par ailleurs client de Me Ferrari. Cet homme a été condamné en 2008 à dix ans de réclusion criminelle pour des attentats commis en 2003 visant des policiers en Corse, une attaque qui avait alors été revendiquée par le FLNC-Union des combattants.

Me Ferrari garde le silence

Me Ferrari est un militant nationaliste assumé, proche du responsable politique nationaliste Jean-Guy Talamoni, son confrère bastiais. Il a également défendu une figure historique du FLNC en Haute-Corse, Charles Pieri. Selon une source proche du dossier, il n'a, au cours de sa garde à vue, rien dit.

Un autre avocat ajaccien, ancien bâtonnier, Me Philippe Gatti avait également été interpellé avant d'être relâché, sans charges à son encontre. Ces interpellations ont suscité la colère des avocats sur l'île, qui manifestent par dizaines depuis lundi devant la caserne de gendarmerie d'Aspretto, à Ajaccio. 

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