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Disparition de la famille Troadec à Orvault : le fils au cœur de l'enquête

Une famille de quatre personnes s'est volatilisée à Orvault (Loire-Atlantique), près de Nantes. Des traces de sang ont été découvertes dans leur maison. Agé de 21 ans, le fils, dont la voiture n'a pas été retrouvée, est activement recherché.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le pavillon de la famille Troadec, le 24 février 2017 à Orvault (Loire-Atlantique), près de Nantes. (JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP)

Où sont passés les Troadec ? Depuis le 16 février, cette famille de quatre personnes n'a pas donné signe de vie. Des traces de sang, qui "appartiennent aux membres de la famille" selon le procureur, ont été retrouvées sur les matelas et les draps de leur pavillon d'Orvault (Loire-Atlantique), près de Nantes. Une enquête a été ouverte, samedi 25 février, pour "homicides volontaires, enlèvements et séquestrations". Les premières investigations – vaisselle dans l'évier, réfrigérateur plein – semblent écarter un départ préparé à l'avance par Pascal, Brigitte, Charlotte et Sébastien. Elles orientent en revanche l'enquête vers ce dernier, un étudiant en informatique âgé de 21 ans.

Franceinfo vous explique pourquoi les soupçons se concentrent sur Sébastien Troadec.

Sa voiture est toujours recherchée

Les enquêteurs ont mis la main sur les deux voitures du couple, une Audi et une BMW garées devant le pavillon. Mais, selon Presse Océan, la Peugeot de Sébastien Troadec est introuvable. Elle n'a pas été retrouvée non plus à son domicile de Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée, précise Le Parisien. Le jeune homme est étudiant en BTS informatique à Cholet (Maine-et-Loire).

Son téléphone est le dernier de la famille à avoir été désactivé 

Au rez-de-chaussée du pavillon, un téléphone portable maculé de sang a été retrouvé. Selon Le Parisien, il appartient à Sébastien Troadec. Le quotidien précise que ce téléphone est le dernier de la famille à avoir été éteint. Les quatre appareils mobiles de la famille ont été désactivés les 16 et 17 février.

Une condamnation pour harcèlement et des messages macabres sur internet

La personnalité du jeune homme intrigue les enquêteurs. Selon les informations du Parisien, Sébastien Troadec a écopé d'une peine de travaux d'intérêt général pour des menaces de mort. La mort, un sujet qui le fascine, si l'on en croit ses messages postés sur Twitter ou sur le réseau social Ask.fm.  "Où te vois-tu dans cinq ans ? - mort..." indiquait-il en mars 2013. "Je ne sais plus pourquoi je vie, ces bien la vie mais répétitif , et j'ai toujours rêvé de ma mort", tweetait-il un mois plus tard, fautes d'orthographe comprises. "Putain vivement ma mort , la vie me saoule", postait-il en mai de la même année. "#Dans30ansJesuis mort depuis 27 ans", pronostiquait-il en 2014.

Sébastien Troadec y raconte également ses problèmes familiaux. "ces bon j'en est marre , je vais au commiseria porter plainte contre mon père", "pour harcelement morale :'( #LT", tempêtait-il en avril 2013. "Mon père = gros con de putain denculer alcoolo car il pète la douche et dit que c'est ma faute alors que ces lui le dernier à en avoir pris", ajoutait-il une semaine plus tard. Une accusation d'alcoolisme répétée en juin : "#sachezle mes parents gueule tout le temp et boivent, et mon père pense à mon orientation quand il est trop tard". Mais c'est un autre message, posté le 1er mai, qui fait froid dans le dos : "si ont savait réellement ce qui se passer dans ma tête ont me prendrer pour un fou sans morale".

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