Sur les hauteurs de Marseille, dans les quartiers nord, la Castellane et ses 7 000 habitants sont célèbres. Les trafics de stupéfiants et les règlements de comptes y sont quotidiens. Certains parlent même d'elle comme de "la cité interdite". Elle a vu le jour au début des années 1970. Composée d'une dizaine de bâtiments, ses allées forment un labyrinthe dans lequel la police hésite à pénétrer.Henri Jibrayel, député PS des Bouches-du-Rhône, s'insurge contre la mainmise des dealers dans le quartier : "Ils sont dans des prés carrés qu'ils veulent protéger. C'est leur territoire et ça, c'est inadmissible. [...] Si la police veut s'installer dans la cité, elle est la bienvenue", déclare-t-il face à la caméra de France 2."Des prisons à ciel ouvert"Dans cette cité enclavée règne le trafic de drogue. On compte jusqu'à 3 000 clients quotidiens et la recette journalière est estimée à 50 000 euros. La tour K, qui tient lieu de porte d'entrée de la Castellane, concentre l'essentiel des deals. Un projet de rénovation, signé il y a trois semaines, prévoit sa destruction. Il est prévu d'y faire passer une avenue pour couper la cité en deux.Pour la sénatrice PS Samia Ghali, le drame humain est terrible. "Il y a des familles en souffrance parce qu'elles veulent en partir, de ces cités [...]. J'avais dit qu'elles étaient des prisons à ciel ouvert. Aujourd'hui, vous en avez la preuve", confie-t-elle.