Ils sont venus ce vendredi 21 avril au matin sur les Champs-Élysées à Paris, pour honorer la mémoire de leur collègue policier. Le visage grave, ils se recueillent un instant, juste à côté du lieu de la fuisillade. "On veut montrer cet élan de solidarité, de soutien, mais aussi de recueillement dans des situations pareilles, montrer aussi qu'on a conscience des risques au quotidien, mais aussi montrer qu'on ne baissera pas les bras, qu'on ne reculera pas, et qu'on continuera à défendre notre pays et nos concitoyens au péril de notre vie", explique Denis Jacob, du syndicat "Alternative police"."Tout le monde a peur d'aller au travail maintenant"Quelques heures après l'attentat, l'activité reprend sur les Champs-Élysées. Les commerces rouvrent petit à petit, même si sur cet arbre, ou sur ce bâtiment, des impacts de balles rappellent la violence de l'attaque. "Je crois que tout le monde a peur d'aller au travail maintenant. Surtout que les Champs-Élysées sont assez sécurisés, et malgré cela, il y a des attentats", témoigne un vigile. La plupart d'entre eux se sont refusés à changer leurs habitudes. Tous veulent redonner aux Champs-Élysées leur visage habituel.