Pour Catherine Demangeat, il est très difficile de prévoir les conséquences de cet attentat sur le vote de dimanche. En effet, comme l'explique la journaliste, "les Français ont intégré, hélas, le danger terroriste depuis 2015, et la fusillade d'hier n'a pas eu l'effet de sidération comme ce fut le cas après le Bataclan. Ce qui est sûr, c'est que brutalement, la sécurité est revenue au coeur de la campagne. Un thème porteur pour Marine Le Pen, qui a aussitôt durci le ton. François Fillon, lui, joue la carte de l'expérience, et pour ne pas se laisser déborder, Emmanuel Macron se pose en président protecteur".Les favoris au coude-à-coudeCet attentat pourra-t-il faire changer d'avis les nombreux indécis ? Les électeurs se déplaceront-ils davantage aux urnes ? "Pour l'instant en tout cas, on prévoit une abstention record", relève la journaliste. "Dans un sondage Ipsos Sopra Steria réalisé avant l'attentat pour France Télévisions, les quatre favoris sont au coude-à-coude. Emmanuel Macron est toujours en tête avec 24% des intentions de vote, suivi par Marine Le Pen avec 22%. Ex-aequo à 19%, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon. Benoît Hamon, lui baisse à 7,5%. Quant aux autres candidats, leur score ne dépasse pas les 4%", explique Catheine Demangeat. L'écart particulièrement resserré entre les favoris laisse en tout cas présager qu'il sera difficile de déterminer les deux finalistes du scrutin dès 20h.