"C'est une victoire d'une importance historique". Depuis le balcon de l'ambassade d'Equateur à Londres, l'Australien Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, crie "victoire", vendredi 5 février, devant une foule venue l'acclamer, après plus de trois ans de confinement à l'intérieur de cette ambassade. Une décision d'un comité de l'ONU appelle le Royaume-Uni à mettre fin à sa "détention arbitraire"."Comme c'est bon !" a lancé Julian Assange, l'air ému, évoquant ses enfants : "Ce n'est pas uniquement pour moi, pour ma famille, pour mes enfants, mais pour l'indépendance du système des Nations unies" lance-t-il à des sympathisants qui s'étaient rassemblés dans la rue.Le Royaume-Uni campe sur ses positionsJulian Assange avait appelé, lors d'une conférence de presse, la Suède et le Royaume-Uni à "appliquer le verdict" du comité de l'ONU, affirmant que cette décision était "légalement contraignante". Ce comité a appelé à mettre fin à sa "détention arbitraire" mais les gouvernements britannique et suédois ont immédiatement rejeté cet avis. Le Royaume-Uni laisse entendre que Julian Assange serait toujours arrêté s'il mettait un pied hors de l'ambassade.