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Vidéos Présidentielle : sept séquences qu'il ne fallait pas rater pendant "Le Grand Débat"

Première dans l'histoire de l'élection présidentielle française, le débat télévisé réunissant les onze prétendants à l'Elysée a été secoué, mardi soir, par l'offensive parfois déroutante des six "petits" postulants. Franceinfo a compilé les séquences les plus marquantes.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Les onze candidats à l'élection présidentielle débattent sur le plateau de BFMTV et CNews, le 4 avril 2017. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Un débat historique, long de près de quatre heures, mais loin d'être ennuyeux. Pour la première fois dans l'histoire de l'élection présidentielle française, les onze prétendants à l'Elysée se sont retrouvés sur un plateau télévisé, mardi 4 avril, pour présenter et défendre leurs projets respectifs. Un débat marqué notamment par l'offensive parfois déroutante des six "petits" candidats, qui ont permis de souligner davantage les lignes de fracture. Franceinfo a compilé sept des séquences les plus marquantes de l'émission.

Quand Philippe Poutou a refusé de prendre la pose avec les autres candidats

Un premier accroc avant même le début des hostilités ! Alors que les onze candidats à l'élection présidentielle étaient invités à poser pour une photo de groupe juste avant le début du débat, Philippe Poutou a refusé d'y figurer. Et malgré le geste d'Emmanuel Macron, venu le chercher, le candidat du Nouveau parti anticapitaliste a boudé la photo de classe. Le cliché n'a donc réuni que dix candidats.

Quand Jean-Luc Mélenchon a tancé Marine Le Pen sur la laïcité

Jean-Luc Mélenchon n'y est pas allé par quatre chemins. Alors que les candidats à l'Elysée étaient invités à exposer leurs projets sur la laïcité, le candidat de la France insoumise a coupé la parole à Marine Le Pen, pour fustiger ses prises de position sur le sujet. "60% des Français n'ont pas de religion. Fichez-nous la paix avec la religion ! Nous ne sommes pas obligés de subir vos foucades, vos trouvailles, vos manières de nous imposer à tous votre manière de vivre qui n'est pas la nôtre !" 

Quand Philippe Poutou a attaqué François Fillon et Marine Le Pen sur les affaires

Il a été la star de la soirée sur les réseaux sociaux. Sans filtre, Philippe Poutou a notamment été très en vue lorsqu'il a vigoureusement attaqué François Fillon et Marine Le Pen sur l'exemplarité des représentants politiques. "Fillon, plus on fouille, plus on sent la corruption, plus on sent la triche. Ce sont des bonshommes qui nous expliquent qu'il faut la rigueur, l'austérité, alors qu'eux-mêmes piquent dans les caisses publiques !" a lancé Philippe Poutou à l'ancien Premier ministre.

"Pour quelqu'un qui se dit antieuropéen, ça ne la gêne pas de piquer dans les poches", a ensuite déclaré Philippe Poutou à propos de la candidate FN. "Nous, quand on est convoqué par la police, on n'a pas d'immunité ouvrière", a-t-il ajouté, en référence au fait que Marine Le Pen ne s'est pas rendue à plusieurs convocations, invoquant son immunité parlementaire. Jean-Luc Mélenchon applaudit. Tout comme une partie de la salle.

Quand François Fillon a menacé de "foutre un procès" à Philippe Poutou

Alors qu'en fin d'émission, Philippe Poutou l'attaquait à nouveau sur les affaires – "Il parle de la dette, mais ça ne l'empêche pas de se servir dans les caisses" –, François Fillon, mis en examen à la mi-mars, notamment pour "détournement de fonds publics", n'a cette fois pas caché son agacement. "Oh, oh, oh", a-t-il grommelé. Avant d'ajouter, à l'adresse du candidat anticapitaliste : "Je vais vous foutre un procès !"

Quand François Asselineau a mouché Emmanuel Macron, "d'accord avec tout le monde"

Alors qu'Emmanuel Macron a assuré être "d'accord" avec François Asselineau, celui-ci a aussitôt rétorqué : "Ah, vous êtes toujours d'accord avec tout le monde !" La pique a fait rire une partie du public, mais aussi des candidats. A commencer par Marine Le Pen.

Quand François Fillon s'est lancé dans une anaphore sur le "président exemplaire"

Après le fameux "Moi président" de François Hollande en 2012, François Fillon a trouvé son anaphore : "Un président exemplaire, c'est un président..." Une démonstration répétée à plusieurs reprises lors du débat pour contrer les attaques sur sa mise en examen dans le cadre des affaires d'emplois fictifs présumés"Un président exemplaire, c'est un président qui met en œuvre les engagements qu'il a pris devant le peuple quelles que soient les difficultés. Un président exemplaire, c'est un président qui respecte son Premier ministre, qui respecte le gouvernement", a notamment lancé le candidat de la droite.

Quand Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé un "viol du peuple" sur le non au référendum de 2005

Nicolas Dupont-Aignan ne pardonne pas à Nicolas Sarkozy d'avoir signé le traité de Lisbonne au début de son quinquennat, deux ans après le "non" des Français au référendum sur la Constitution européenne. Mardi soir, le candidat de Debout la France s'en est vivement pris à François Fillon, chef du gouvernement à cette époque. "Comment croire le Premier ministre qui a bafoué le vote des Français lors du référendum de 2005, qui a fait voter le traité de Lisbonne par le Parlement ?" s'est-il interrogé. "Le viol du peuple ! C'était une forfaiture", a-t-il ajouté.

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