Cet article date de plus de sept ans.

Air France : les pilotes se prononcent en faveur de la création d'une filiale "low cost", contre l'avis des syndicats

La compagnie souhaite créer une nouvelle structure pour exploiter certaines lignes sur long et moyen-courrier, en payant les personnels navigants 40% moins cher.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un avion d'Air France sur le tarmac de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, le 20 janvier 2017. (BERTRAND GUAY / AFP)

A 58,1%, les pilotes d'Air France ont voté pour la création d'une filiale à coûts réduits lors d'une consultation interne, a annoncé le syndicat majoritaire des pilotes, SNPL, lundi 20 février. Ce syndicat, ainsi que tous les autres, s'oppose à ce projet, dans le cadre duquel les hôtesses et les stewards seraient payés 40% moins cher que sur les vols Air France classiques.

La consultation des pilotes a été fortement suivie, avec 73,8% de participation. "Cela ne fait pas peur aux pilotes de créer un nouvelle filiale", a constaté sur franceinfo Philippe Evain, le président du SNPL, qui a dit "prendre acte" de leur décision et promis de "tenir compte de leur avis". Le SNPL s'opposait au principe de créer une filiale distincte plutôt qu'une simple nouvelle marque.

Des destinations actuellement non rentables

Mais l'accord ne pourra pas être mis en œuvre par Air France sans l'aval de ce syndicat, qui représente 65% des pilotes. Le SNPL a prévenu que ce vote n'était pas "un blanc-seing" sur l'ensemble de l'accord soumis par la direction aux syndicats début février, et dont ce projet de filiale n'est qu'une des composantes. 

Le projet d'accord présenté par la direction prévoit notamment que la nouvelle filiale, baptisée Boost, ne dépasse pas 18 avions moyen-courriers et 10 long-courriers, et que les personnels navigants soient rémunérés aux "coûts du marché". Cette filiale a pour vocation d'exploiter des lignes moyen et long-courriers qui ne sont pas rentables actuellement.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.