Sur la question de la dette, Benoît Hamon prend une position sans précédent pour un grand parti de gouvernement. "Il lève un tabou, parce qu'effectivement c'est la première fois que le candidat d'un parti de gouvernement ouvre la porte à une renégociation de la dette de l'État français. Comme si nous étions incapables de la payer, comme si nous étions la Grèce. Une dette détenue à 65% par des créanciers étrangers et à 35% par des français, notamment des ménages via l'assurance vie", explique François Lenglet.Une mesure qui ferait sortir la France de l'union monétaireEn quoi s'agit-il d'une rupture ? "Cela nous emmène bien plus loin qu'il n'y paraît. Récuser nos dettes, c'est mettre la France, de facto, en dehors de l'union monétaire. C'est-à-dire, sortir de l'euro. Parce que l'union monétaire suppose le respect de règles communes. Il ne faut pas oublier que la France a besoin d'emprunter près de 200 milliards d'euros par an", rappelle le journaliste.