C'est par un manuel pour les élèves de CE2 que la polémique est arrivée. En tête de chapitres, des mots nouveaux sont arrivés : "Artisan.e.s" ou "agriculteur.rice.s". À chaque fonction, les versions féminine et masculine sont écrites pour donner plus de place aux femmes. Cette écriture dite inclusive se répand. Par exemple, sur le site du Centre national des Arts et métiers, les ingénieurs sont aussi des ingénieures.Une langue désunie et disparateUne façon d'écrire qui fait bondir l'Académie française. Dans une déclaration, les Immortels mettent en garde contre l'écriture inclusive qu'ils comparent à un "péril mortel". Pour eux, elle conduit à une langue désunie et disparate et crée une confusion qui confine à l'illisibilité. Les mots sont forts. Des académiciens contre l'écriture inclusive, rien d'étonnant pour une universitaire. Selon Éliane Viennot, ceux qui ne comptent "que 4% de femmes dans leurs rangs sont dans leur rôle, ils ont déjà refusé la féminisation de nombreux mots tels qu'autrice'".